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3-23 février 2000

Yougoslavie. Poursuite des violences à Mitrovica, au Kosovo

Les 3 et 4, à Kosovska Mitrovica (Mitrovica en albanais) dans le nord du Kosovo, au lendemain de la mort de deux Serbes victimes d'un tir de roquette, des violences exercées par certains de leurs compatriotes à l'encontre d'Albanais font au moins huit morts. Il s'agit des affrontements les plus meurtriers enregistrés depuis le retrait de l'armée yougoslave, en juin 1999. Les deux communautés cohabitent difficilement dans cette ville placée sous le contrôle du contingent français de la Kfor, qui est accusé de favoriser la population serbe. Des militaires de la Kfor sont envoyés en renfort dans la ville où un couvre-feu est imposé.

Le 13, deux soldats français sont blessés par des tireurs embusqués, dans la partie serbe de la ville. Lors des affrontements qui s'ensuivent, un sniper albanais est tué.

Le 20, une opération, menée par la Kfor dans la partie nord de Mitrovica pour y saisir des armes, donne lieu à de nouveaux accrochages sans aboutir à des résultats notables.

Le 21, quelque 30 000 Albanais partis de Pristina, la capitale de la province, marchent vers Mitrovica afin de protester contre l'interdiction imposée par les Serbes aux Albanais de regagner la partie nord de la ville. Les soldats de la Kfor dispersent les manifestants.

Le 23, l'ambassadeur américain auprès de l'O.N.U., Richard Holbrooke, accuse Belgrade de tenter de « provoquer la partition du Kosovo au pont de Mitrovica ».

Le 23 également, l'O.N.U. présente un plan qui vise à faciliter le retour dans leur foyer des Albanais originaires du nord de la ville. Il est rejeté par le représentant de la communauté serbe de Mitrovica.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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