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3-19 février 1986

France. Série d'attentats à Paris et expulsions hors de France

Le 3, à Paris, une bombe explose dans la galerie marchande du Claridge, aux Champs-Élysées, blessant sept personnes. On apprend quelques heures plus tard qu'un engin explosif a pu être désamorcé à temps au troisième étage de la tour Eiffel.

Le 4, puis le 5, deux autres bombes explosent, l'une dans le sous-sol de la librairie Gibert-Jeune, place Saint-Michel, faisant trois blessés légers, l'autre à la F.N.A.C.-Sport, au forum des Halles, où neuf personnes sont blessées. Ces attentats sont revendiqués par un mystérieux « Comité de solidarité avec les prisonniers politiques arabes et du Proche-Orient » qui réclame la libération de trois terroristes proche-orientaux détenus dans les prisons françaises. En réalité, ces attentats, comme ceux qui avaient visé, en décembre 1985, le Printemps et les Galeries-Lafayette, auraient pour but de faire pression sur le gouvernement français dans la négociation pour la libération des quatre otages français détenus depuis plus de neuf mois au Liban. Un conseil spécial sur la sécurité est réuni à l'hôtel Matignon et deux mille cinq cents policiers et gendarmes sont mobilisés dans la capitale, alors que les fausses alertes à la bombe se multiplient.

Le 12, soixante-quatre personnes originaires du Proche-Orient et pouvant avoir des liens avec les milieux du terrorisme international sont interpellées à Paris et dans plusieurs villes de province, notamment Marseille, Lyon, Metz et Tours. Treize d'entre elles sont ensuite expulsées, dont deux étudiants irakiens, Hamza Fawzi et Hassan Kheireddine, considérés comme des activistes prokhomeynistes membres de l'organisation clandestine islamique irakienne Al-Daawa basée à Téhéran, qui sont, le 19, renvoyés dans leur pays.

— Universalis

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