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29 janvier-3 février 1992

France. L'hospitalisation à Paris de Georges Habache et ses conséquences

Le 29, Georges Habache, secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine (F.P.L.P.), arrive à Paris pour se faire soigner dans un hôpital de la Croix-Rouge. Celle-ci affirme avoir accédé à une demande du Croissant-Rouge palestinien et avoir informé les hauts fonctionnaires concernés, en l'absence de François Mitterrand et de Roland Dumas, en visite officielle au sultanat d'Oman. Médecin chrétien palestinien, Georges Habache dirige depuis 1967 une organisation qui défend une ligne « dure » au sein de l'O.L.P. Responsable de nombreux attentats meurtriers, le F.P.L.P. est à la tête du « front du refus » opposé aux négociations de paix au Proche-Orient.

Le 30, le juge Jean-Louis Bruguière, chargé des affaires de terrorisme, fait placer Georges Habache en garde à vue à l'hôpital. Le même jour sont annoncées les démissions de François Scheer, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et numéro deux de la diplomatie française, de Bernard Kessedjian, directeur de cabinet de Roland Dumas, de Christian Vigouroux, directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur Philippe Marchand, et de Georgina Dufoix, chargée de mission auprès du chef de l'État.

Le 1er février, la garde à vue du chef du F.P.L.P. est levée. Georges Habache quitte Paris pour Tunis.

Le 3 février, Georgina Dufoix démissionne également de son poste de présidente de la Croix-Rouge. Le retentissement de l'affaire Habache dans l'opinion et le monde politique est énorme. Mais ni l'Organisation de libération de la Palestine ni Israël ne réagissent de façon marquante.

— Universalis

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