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28-31 mai 1993

Pologne. Vote d'une motion de censure et dissolution du Parlement

Le 28, le Parlement adopte à l'exacte majorité requise – deux cent vingt-trois voix contre cent quatre-vingt-dix-huit et vingt-quatre abstentions – une motion de censure déposée par le groupe parlementaire du syndicat Solidarité. Le gouvernement de Hanna Suchocka est mis en cause au sujet de la politique de restriction budgétaire qui frappe les enseignants et les personnels de santé en grève tournante depuis le 5. Le texte est voté par une coalition de partis de droite et de gauche. Premier ministre depuis juillet 1992, Hanna Suchocka a fait de la Pologne l'une des anciennes démocraties populaires les plus engagées sur la voie des réformes. Elle est notamment parvenue à gérer plusieurs conflits sociaux d'envergure, à gagner la confiance du F.M.I. et à faire voter la loi sur les privatisations.

Le 29, le président Lech Wałęsa refuse la démission du Premier ministre et décide de dissoudre les deux chambres du Parlement. Des élections législatives anticipées sont fixées au 19 septembre.

Le 31, le président Wałęsa affirme se porter « personnellement garant » de la poursuite des réformes et accuse le Parlement d'avoir « paralysé la démocratie ». Une nouvelle loi électorale, adoptée le 30, doit permettre de limiter le nombre de partis représentés au Parlement – actuellement au nombre de vingt-neuf – et de faciliter l'apparition d'une majorité parlementaire stable.

— Universalis

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