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24-29 septembre 2000

Yougoslavie. Mobilisation de l'opposition après le premier tour des élections générales

Le 24, à l'issue du premier tour des élections générales, le camp du président sortant, Slobodan Milošević, et celui du principal candidat de l'opposition, Vojislav Kostunica, revendiquent chacun la victoire. Le scrutin se déroule en l'absence d'observateurs internationaux et les Occidentaux dénoncent de nombreuses irrégularités. L'Opposition démocratique de Serbie, coalition de dix-huit formations, assure que son candidat, un juriste constitutionnaliste, anticommuniste et nationaliste, est élu dès le premier tour. Le taux de participation est estimé à 70 p. 100, mais il ne dépasse pas 25 p. 100 au Monténégro où les autorités avaient appelé à boycotter les élections – tout comme les dirigeants albanais de la province serbe du Kosovo. Dès le soir du scrutin, des milliers d'opposants se rassemblent à Belgrade et dans les grandes villes pour fêter la victoire de Vojislav Kostunica.

Le 26, l'annonce par la commission électorale fédérale des résultats du premier tour de l'élection présidentielle – 48,2 p. 100 des voix pour Vojislav Kostunica et 40,2 p. 100 pour Slobodan Milošević, le reste se partageant entre les trois autres candidats – suscite de vives protestations dans l'opposition ainsi qu'à l'étranger. Un second tour est annoncé pour le 8 octobre.

Le 27, quelque 200 000 personnes se rassemblent dans la capitale pour célébrer la victoire de Vojislav Kostunica et proclamer leur refus d'un second tour. Des manifestations similaires se déroulent en province. Se démarquant du soutien occidental à l'opposition, Moscou dénonce les « pressions » extérieures qui s'exerceraient sur le déroulement des élections.

Le 28, l'Église orthodoxe serbe ainsi que le chef du Parti radical (ultranationaliste), Vojislav Seselj, ancien allié de Slobodan Milošević, reconnaissent la victoire de Vojislav Kostunica.

Le 29, l'opposition lance une campagne de désobéissance civile contre le régime de Slobodan Milošević pour amener ce dernier à se retirer.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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