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2-29 septembre 2011

Grèce - Union européenne. Poursuite de la dégradation financière et résistances à l'application du plan d'aide à la Grèce

Le 2, les représentants de la « troïka » – Commission européenne, F.M.I. et Banque centrale européenne (B.C.E.) – écourtent leur mission à Athènes, constatant le retard pris par le gouvernement grec dans l'application des mesures préconisées en matière de privatisations, de salaires des fonctionnaires et de fiscalité. De son côté, le gouvernement de Georges Papandréou reconnaît que, en dépit des plans d'austérité, le déficit budgétaire pour 2011 sera supérieur aux 7,5 p. 100 prévus, du fait de l'ampleur de la récession. Ce sentiment d'impasse alimente la chute des places financières.

Le 9, l'Allemand Jürgen Stark, économiste en chef de la B.C.E. et membre du directoire de l'institution financière, annonce sa démission pour « raisons personnelles ». Il était opposé à l'extension des prérogatives de la B.C.E. en matière de rachat de la dette publique des pays en difficulté.

Le 11, alors que le climat social continue de se détériorer, le gouvernement grec décide la création d'une nouvelle taxe immobilière en vue de réduire le déficit public et d'obtenir le versement de la prochaine tranche, d'un montant de 8 milliards d'euros, du prêt décidé en mai 2010.

Le 14, l'agence de notation Moody's abaisse d'un cran la note relative aux dettes des banques françaises Société générale et Crédit agricole.

Le 15, les banques centrales européenne, suisse, britannique, américaine et japonaise annoncent qu'elles sont disposées à prêter de l'argent à trois mois aux banques européennes qui peineraient à trouver des liquidités sur le marché.

Le 16, le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner, invité à la réunion des ministres des Finances de la zone euro à Wrocław (Pologne), préconise une augmentation des fonds européens d'aide aux pays endettés, ainsi que l'adoption de mesures de relance de la croissance. Ses propositions sont rejetées.

Le 20, l'agence de notation Standard & Poor's abaisse de A+ à A la note de la dette de l'Italie en raison de « l'affaiblissement [de ses] perspectives de croissance » et de « la fragilité de la coalition au pouvoir ».

Le 20 également, le commissaire européen à la Concurrence Joaquín Almunia évoque « un possible besoin de recapitalisation des banques », rompant avec l'attitude adoptée par l'Eurogroupe face à l'avis identique émis par le F.M.I. en août.

Le 29, le Parlement allemand ratifie massivement le second plan européen d'aide à la Grèce adopté en juillet, qui prévoit notamment le renforcement du Fonds européen de stabilité financière.

Le 29 également, la troïka européenne fait son retour à Athènes.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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