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2-21 juillet 2011

Grèce - Union européenne. Annonce d'un second plan d'aide financière à la Grèce

Le 2, les ministres des Finances des pays de la zone euro approuvent le versement de la cinquième tranche du prêt accordé à la Grèce en mai 2010, à la suite de l'adoption d'un nouveau plan de rigueur par le Parlement grec, en juin. Le F.M.I. fait de même le 8.

Le 11, les membres de l'Eurogroupe réunis à Bruxelles ne parviennent à aucun accord sur les modalités d'un second plan d'aide à la Grèce. Ils n'excluent toutefois pas un défaut de paiement partiel d'Athènes sous la forme d'une restructuration de sa dette.

Le 15, l'Autorité bancaire européenne, mise en place le 1er janvier pour renforcer la surveillance du secteur financier dans l'Union, annonce les résultats des tests de résistance auxquels elle a soumis quatre-vingt-dix banques européennes pouvant justifier d'au moins 5 p. 100 de fonds propres « durs » – c'est-à-dire totalement fiables. Celles-ci sont exposées à hauteur de quelque 200 milliards d'euros à la dette souveraine des trois pays de la zone euro placés sous assistance internationale – la Grèce, pour près de la moitié du total, l'Irlande et le Portugal. Seules huit banques échouent à ces tests – cinq espagnoles, deux grecques et une autrichienne.

Le 21 se tient à Bruxelles un sommet exceptionnel des chefs d'État et de gouvernement de la zone euro. Les participants entérinent le compromis auquel sont parvenus, la veille, à Berlin, le président français Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel et le président de la Banque centrale européenne (B.C.E.) Jean-Claude Trichet. Le second plan d'aide à la Grèce prévoit la participation volontaire et « exceptionnelle » des établissements financiers privés, position défendue par l'Allemagne, contre l'avis de la B.C.E., quitte à ce que cette mesure soit assimilée à un défaut partiel de paiement par les agences de notation, en contrepartie du renforcement du Fonds européen de stabilité financière (F.E.S.F) créé en mai 2010 – mesure souhaitée par la France. Agissant comme un « Fonds monétaire européen » – selon l'expression du président français –, le F.E.S.F. pourra racheter de la dette des pays bénéficiant d'une assistance, soutenir leurs banques et assouplir les conditions des prêts qu'il leur consent. Enfin, Paris et Berlin se sont entendus sur le principe d'une garantie de l'approvisionnement des banques grecques en liquidités pendant la durée du défaut partiel de paiement du pays. Le montant du second plan d'aide à la Grèce décidé par les dix-sept dirigeants de la zone euro s'élève à 109 milliards d'euros d'ici à 2014, auxquels s'ajoutent près de 50 milliards d'euros de contribution du secteur privé. Enfin, les Dix-Sept confient au Conseil européen, à la Commission européenne et à l'Eurogroupe le soin de faire des propositions, d'ici au mois d'octobre, en vue de réformer la gouvernance de la zone euro.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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