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2-29 mai 2007

Irak - États-Unis. Vote inconditionnel du financement de la guerre en Irak par le Congrès américain

Le 2, le président américain George W. Bush oppose son veto à la loi sur le financement de la guerre en Irak adoptée par le Congrès en avril, qui imposait une date de début de retrait pour les soldats américains engagés dans le pays.

Les 3 et 4 se tient à Charm el-Cheikh, en Égypte, une seconde conférence internationale sur l'Irak, après celle de mars à Bagdad. Les représentants de plus de cinquante pays et organisations – dont les États-Unis, la Syrie et l'Iran – adoptent un plan quinquennal d'aide à l'Irak en matières sécuritaire et économique.

Le 6, à Bagdad, l'explosion d'une voiture piégée sur le marché du quartier chiite d'Al-Bayaa fait au moins trente-cinq morts.

Le 9, le vice-président américain Dick Cheney effectue une visite surprise à Bagdad.

Le 10, la Chambre des représentants américaine, dominée par les démocrates, vote sans condition le financement de la guerre en Irak, mais seulement pour deux mois. Menaçant d'opposer de nouveau son veto, le cas échéant, mais évoquant pour la première fois un calendrier, le président Bush demande au Congrès de « financer les troupes et de laisser le général Petraeus [commandant de la force multinationale en Irak] revenir faire son rapport au peuple américain » en septembre, comme celui-ci l'a promis.

Le 12, trois soldats américains sont faits prisonniers lors d'une embuscade près de Mahmoudiya, au sud de Bagdad. L'« État islamique en Irak », alliance de groupes radicaux sunnites liée à Al-Qaida, revendique l'attaque.

Le 13, au moins cinquante membres des forces de sécurité kurdes sont tués dans un attentat-suicide à Makhmour, entre Mossoul et Erbil. L'opération est revendiquée par l'État islamique en Irak.

Le 15, un attentat à la voiture piégée fait au moins trente-deux morts sur un marché d'Abou Saïda, au nord de Bagdad.

Le 19, le Premier ministre britannique Tony Blair se rend en visite à Bagdad, où il affirme que « l'avenir de l'Irak doit être déterminé par les Irakiens ». Quelque cinq mille cinq cents soldats britanniques sont encore stationnés dans le pays.

Le 24, le Congrès américain vote la loi de financement de la guerre en Irak jusqu'en septembre, sans calendrier de retrait des troupes.

Le 25, l'imam radical chiite Moqtada Al-Sadr reparaît en public dans son fief de Koufa, au sud de Bagdad, après quatre mois d'absence. Exigeant toujours le départ des Américains, il ordonne à sa milice, l'Armée du Mahdi, de ne pas combattre les forces de sécurité irakiennes et affirme à ses « frères sunnites » que l'« occupant ne doit pas [les] diviser ».

Le 28, les ambassadeurs des États-Unis et de l'Iran à Bagdad participent à une réunion bilatérale consacrée à la sécurité en Irak. Il s'agit des premières discussions de ce type entre les deux pays depuis la rupture de leurs relations diplomatiques en avril 1980.

Le 29, à Bagdad, cinq Britanniques – un consultant en informatique et ses quatre gardes du corps – sont enlevés dans l'enceinte du ministère des Finances.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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