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2-25 mars 1986

Philippines. Mise en place du nouveau régime

Le 2, la présidente Cory Aquino annonce le rétablissement de l'habeas corpus ainsi que des mesures pour lutter contre la corruption.

Le 5, les derniers prisonniers politiques sont libérés. Le même jour, l'ex-président Marcos ayant emmené dans sa fuite des biens estimés à plusieurs millions de dollars qui sont la propriété de l'État philippin, Ronald Reagan déclare : « S'il y a eu vraiment malversation, il faudra qu'il y ait restitution », tandis que le porte-parole de la Maison-Blanche précise, le 6, que l'installation des Marcos aux États-Unis ne les met pas « hors d'atteinte » de la loi.

Le 13, on apprend que la Maison-Blanche aurait donné son accord pour faire remettre aux enquêteurs du Congrès américain ainsi qu'à la commission d'enquête philippine dirigée par Jovito Salonga, attendue à Washington, quelque mille cinq cents documents sur la fortune cachée de la famille Marcos, découverts à Hawaii dans les bagages de l'ex-président. Les estimations de cette fortune varient entre 3 et 10 milliards de dollars.

Le 24, les organisations militaire et politique du Parti communiste, la Nouvelle Armée du peuple et le Front démocratique national, annoncent qu'elles sont disposées à négocier avec le nouveau régime, mais refusent de déposer les armes.

Le 25, Cory Aquino promulgue une Constitution provisoire. L'Assemblée nationale est dissoute et le chef de l'État obtient le pouvoir de légiférer par décrets jusqu'à l'adoption par référendum d'une nouvelle Constitution. Elle promet aussi l'organisation d'élections législatives avant la fin de l'année.

— Universalis

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