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14-17 mai 1984

Philippines. Forte poussée de l'opposition aux élections législatives

Le 14, les Philippins élisent cent quatre-vingt-trois députés à l'Assemblée nationale dans un climat de violence : environ soixante-quinze personnes sont tuées, ce qui porte à près de cinq cents le nombre des victimes depuis le début de la campagne électorale. Face au Mouvement pour une nouvelle société (K.B.L.) du président Marcos, une grande partie de l'opposition est pour la première fois regroupée dans l'Union nationaliste des organisations démocratiques (U.N.I.D.O.) qui se réclame de la pensée de Benigno Aquino assassiné le 21 août 1983. À part quelques autres partis de moindre importance, le reste de l'opposition appelle au boycottage des élections.

Le 17, les autorités annoncent des retards dans le décompte des votes. Cette lenteur du dépouillement du scrutin inquiète l'opposition qui considère que c'est une manœuvre du pouvoir pour fausser les résultats. L'opposition a obtenu d'importants succès dans les grands centres urbains, en particulier à Manille où la liste gouvernementale était menée par Mme Marcos elle-même, gouverneur du Grand-Manille, mais le parti gouvernemental conserve la majorité grâce à une fraude massive dans les régions rurales. Les résultats définitifs accordent 110 sièges au K.B.L. L'opposition, qui a remporté 15 des 21 sièges dans la région de Manille, n'obtient en définitive que 62 sièges. Enfin onze députés indépendants sont élus.

— Universalis

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