Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

1er-20 juin 2010

Israël - Autorité palestinienne. Création d'une commission d'enquête sur le raid contre la « flottille pour Gaza » et allégement du blocus israélien

Le 1er, le Conseil de sécurité de l'O.N.U. appelle Israël à « lancer sans retard une enquête impartiale, crédible et transparente » sur l'attaque meurtrière opérée la veille par ses commandos contre une flottille humanitaire à destination de Gaza. Les jours suivants, les passagers étrangers de la flottille sont expulsés d'Israël. Critiquée pour sa participation au blocus israélien de la bande de Gaza imposé par Israël depuis juin 2007, l'Égypte décide d'ouvrir le point de passage de Rafah tandis qu'une partie de la cargaison des navires arraisonnés est acheminée par Israël vers Gaza.

Le 2, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon demande à Israël de lever le blocus sur la bande de Gaza qu'il juge « contre-productif, intenable et immoral ». Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou refuse, arguant que « Gaza deviendrait un port iranien ». Les pressions exercées sur Israël par les chancelleries occidentales pour la mise en place d'une commission d'enquête sur l'opération se poursuivent.

Le 5, la marine israélienne déroute vers le port d'Ashdod un autre cargo, le Rachel-Corrie, affrété par une O.N.G. irlandaise et qui transporte de l'aide humanitaire à destination de Gaza. Ses passagers sont expulsés le 7.

Le 9, le président américain Barack Obama, qui reçoit le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Washington, juge le blocus de Gaza « intenable » sans toutefois appeler à sa levée ni même condamner l'assaut contre la flottille humanitaire.

Le 14, le gouvernement israélien approuve, sous la pression de Washington, la création d'une « commission publique indépendante » chargée d'enquêter sur le raid meurtrier lancé par ses commandos. Présidée par un ancien juge de la Cour suprême israélienne, Jacob Turkel, cette commission comprendra deux « observateurs » étrangers.

Le 20, le gouvernement israélien annonce un allégement du blocus terrestre sur la bande de Gaza. Toutes les marchandises pourront désormais entrer dans le territoire, hormis cent vingt produits « à double usage » – civil et militaire; seuls cent quatorze produits étaient jusqu'alors autorisés. Le blocus naval est maintenu.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

Événements précédents