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1er-14 avril 2011

Côte d'Ivoire. Chute de Laurent Gbagbo

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Le 1er, tandis que les combats font rage à Abidjan entre les troupes du président élu Alassane Ouattara et les forces restées loyales au président sortant Laurent Gbagbo, le Comité international de la Croix-Rouge annonce que plus de huit cents personnes ont été massacrées trois jours plus tôt près de Duékoué, dans l'ouest du pays. Les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (F.R.C.I.) fidèles à Alassane Ouattara, qui ont pris la ville quatre jours auparavant, sont soupçonnées d'être responsables de ce massacre.

Le 4, l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (O.N.U.C.I.) et la force française Licorne, qui en est l'unité de réaction rapide, mènent, à la demande expresse du secrétaire général de l'O.N.U. Ban Ki-moon et en application de la résolution 1975 du Conseil de sécurité, des opérations visant à neutraliser les armes lourdes utilisées par les partisans de Laurent Gbagbo contre les populations civiles. Dans le même temps, les F.R.C.I. assiègent la résidence de Laurent Gbagbo, dans le quartier de Cocody.

Le 7, Alassane Ouattara prononce une allocution télévisée dans laquelle il appelle à la réconciliation nationale, exhorte ses troupes à « être exemplaires dans leur comportement », promet que « la lumière sera faite sur tous les massacres et tous les crimes », se dit préoccupé par « les difficultés quotidiennes » endurées par la population et annonce qu'« un blocus a été établi » autour de la résidence présidentielle à Abidjan.

Le 9, les Forces de défense et de sécurité (F.D.S.) fidèles à Laurent Gbagbo lancent des attaques contre l'hôtel du Golf, quartier général d'Alassane Ouattara à Abidjan.

Le 10, l'O.N.U.C.I. et la force Licorne lancent une série de raids contre la résidence présidentielle.

Le 11, les F.R.C.I. pénètrent dans la résidence en feu et arrêtent Laurent Gbagbo, son épouse ainsi que de nombreux proches. Alassane Ouattara annonce qu'il va demander à son ministre de la Justice d'« engager une procédure judiciaire » contre le président sortant.

Le 13, Laurent Gbagbo est transféré dans le nord du pays, une région favorable au président élu.

Le 13 également, Alassane Ouattara charge la Cour pénale internationale d'enquêter sur les massacres, notamment ceux dont ses troupes sont accusées.

Le 14, alors que le désordre persiste et que la chasse aux miliciens pro-Gbagbo se poursuit, douze organisations non gouvernementales dénoncent le « terrible désastre humanitaire » dans lequel se trouve le pays et demande un soutien financier international d'urgence.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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