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18-29 octobre 1993

France. Conflit social à Air France

Le 18, le conflit qui, depuis la journée d'action dans le secteur public organisée le 12, oppose le personnel au sol d'Air France à la direction de la compagnie nationale se durcit avec le blocage des voies d'accès aux pistes de l'aéroport Charles-de-Gaulle. Les grévistes protestent contre le plan de redressement présenté par le président Bernard Attali, qui prévoit notamment la suppression de quatre mille emplois avant la fin de 1994. La compagnie connaît un déficit croissant depuis 1990. Ses pertes devraient atteindre 5,5 milliards de francs pour 1993. L'agitation gagne l'aéroport d'Orly le lendemain. Les forces de l'ordre doivent intervenir pour dégager les pistes occupées. Les mesures d'adoucissement du plan de redressement négociées par les syndicats et le ministre des Transports Bernard Bosson le 23 ne font pas cesser le mouvement entretenu par la base.

Le 24, Bernard Bosson décide d'abandonner le plan de redressement contesté pour en élaborer un nouveau. Bernard Attali présente sa démission de la présidence d'Air France. Il est remplacé par Christian Blanc, ancien P.-D.G. de la R.A.T.P.

Le 26, les personnels d'Air France, d'Air Inter et des Aéroports de Paris observent une grève générale de vingt-quatre heures. Mais le mouvement s'essouffle à partir du 29, dans l'attente des nouvelles négociations.

— Universalis

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