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14-27 mars 1982

France. Succès de l'opposition aux élections cantonales

Le 14, au terme d'une campagne électorale plus politisée qu'à l'habitude, se déroule le premier tour des élections cantonales. Il s'agit, après le remodelage des cantons intervenu en janvier et février, puis la promulgation, le 3 mars, de la loi de décentralisation qui accroît les pouvoirs du président du Conseil général, de renouveler les conseillers généraux élus en mars 1976. Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, l'opposition recueille 49,90 p. 100 des voix, tandis que la majorité en obtient 49,61 p. 100 (P.S. : 29,71 p. 100 ; P.C.F. : 15,90 p. 100). Le taux d'abstention, avec 31,82 p. 100, est le plus faible depuis 1945 pour ce type d'élections. 966 des 2 029 sièges sont pourvus dès le premier tour : plus de 80 p. 100 des conseillers élus font partie de l'opposition qui présentait la plupart du temps des candidatures uniques. Valéry Giscard d'Estaing est élu dans un des 165 cantons nouvellement créés, celui de Chamalières (Puy-de-Dôme). Une polémique éclate au sujet de l'estimation Antenne 2 – Honeywell-Bull, qui, dès 20 h 10, a crédité l'opposition de 51,5 p. 100 des suffrages (contre 47,5 p. 100 à la majorité) en raison d'un classement différent des candidats sans étiquette.

Le 21, le second tour permet à l'opposition d'accentuer son avantage. Elle retire ainsi le fruit de l'accord unitaire conclu entre l'U.D.F. et le R.P.R., et se trouve majoritaire dans 58 départements, dont 55 en métropole. La gauche n'emporte que 35 départements, les reports s'étant mal effectués entre le P.S. et le P.C., qui perd 45 sièges. Les abstentions ne sont que de 30 p. 100, chiffre record.

Le 24 et le 27, ont lieu les élections des présidents des Conseils généraux. Au total, l'opposition emporte 64 présidences (au lieu de 56) ; quant à la majorité, elle en emporte 36 (au lieu de 44).

— Universalis

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