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11-31 octobre 2011

Grèce - Union européenne. Adoption du second plan d'aide à la Grèce et annonce par Athènes d'un référendum

Le 11, le parti ultralibéral Liberté et Solidarité, membre de la coalition de centre droit au pouvoir en Slovaquie, qui est hostile au renforcement du Fonds européen de stabilité financière (F.E.S.F.), bloque l'adoption par le Parlement slovaque d'un second plan européen de sauvetage de la Grèce.

Le 11 également, le F.M.I., la Banque centrale européenne (B.C.E.) et la Commission européenne donnent leur accord au versement de la sixième tranche de l'aide financière à Athènes, d'un montant de 8 milliards d'euros, prévue par le premier plan de sauvetage du pays adopté en mai 2010.

Le 20, alors que le Parlement grec adopte de nouvelles mesures d'austérité, un manifestant meurt d'une crise cardiaque, à Athènes, au deuxième jour d'une grève générale.

Le 23, les chefs d'État et de gouvernement des pays de la zone euro, réunis à Bruxelles, repoussent leur décision sur la dette grecque.

Le 26, le Bundestag, comme l'exige la Cour constitutionnelle de Karlsruhe, adopte une motion qui encadre la capacité de négociation d'Angela Merkel au sommet européen, notamment pour demander à la B.C.E. de cesser d'acheter des obligations d'États en difficulté afin de permettre au F.E.S.F. de prendre le relais et d'accroître son rôle.

Le 27, à Bruxelles, au terme de longs débats, les pays de la zone euro entérinent un plan d'aide à la Grèce de 100 milliards d'euros, auxquels s'ajoutent 30 milliards destinés à renflouer les banques grecques. Il décide en outre d'annuler 50 p. 100 de la dette grecque détenue par les banques privées – soit 100 milliards d'euros –, de façon à ramener le ratio d'endettement du pays de 165 p. 100 à 120 p. 100 du P.I.B. d'ici à 2020. En revanche, les Dix-Sept ne trouvent pas d'accord sur l'augmentation des moyens du F.E.S.F., jugés insuffisants pour aider les États en difficulté. Ils entérinent une recapitalisation des banques européennes, lesquelles devront renforcer leurs fonds propres pour atteindre un ratio de 9 p. 100 d'ici à juin 2012, pour un montant de 106 milliards d'euros. Enfin, les dirigeants européens progressent sur la voie de l'intégration économique et financière de la zone euro en imposant notamment que les budgets des pays très endettés soient examinés par la Commission européenne avant leur adoption par les parlements nationaux concernés et que leur application soit surveillée par Bruxelles.

Le 31, le Premier ministre grec Georges Papandréou crée la surprise en proposant de soumettre à référendum dans son pays, en janvier 2012, le plan européen d'aide à la Grèce conclu le 27.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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