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11-26 mars 2012

France. Des militaires et des enfants juifs tués par un fanatique islamiste, Mohammed Merah

Le 11, un sous-officier parachutiste est tué par balles à Toulouse.

Le 15, deux soldats parachutistes sont tués et un autre grièvement blessé dans une fusillade à Montauban (Tarn-et-Garonne).

Le 19, un professeur et trois enfants de trois, six et huit ans sont tués par balles devant le collège-lycée Ozar-Hatorah, un établissement juif, à Toulouse. Un lien est aussitôt établi avec les assassinats de militaires dans la région les jours précédents. Le niveau écarlate du plan Vigipirate est déclenché en Midi-Pyrénées.

Le 20, une minute de silence est observée dans tous les établissements scolaires à la demande du chef de l'État.

Le 21, aux premières heures, des policiers du RAID tentent en vain d'interpeller l'auteur présumé des meurtres, Mohammed Merah, qui est retranché dans son appartement à Toulouse. Celui-ci est connu des services de renseignement en raison de son obédience salafiste et des séjours qu'il a effectués au Pakistan et en Afghanistan en 2010 et 2011. Le suspect revendique son statut de moudjahidin et son appartenance à Al-Qaida; il déclare avoir voulu venger les enfants palestiniens et punir l'armée française pour son intervention en Afghanistan.

Le 21 également, le président Nicolas Sarkozy et cinq autres candidats à l'élection présidentielle assistent, à Montauban, aux obsèques des trois militaires tués.

Le 22, à l'issue d'un siège de plus de 32 heures, le RAID donne l'assaut à l'appartement de Mohammed Merah, lequel est tué au cours de l'opération. Les actions du RAID, de la Direction centrale du renseignement intérieur et de la Direction générale de la sécurité extérieure provoquent des interrogations sur la surveillance et la mort de Mohammed Merah.

Le 22 également, dans une allocution, Nicolas Sarkozy propose de punir pénalement « toute personne qui consultera de manière habituelle des sites Internet qui font l'apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine et à la violence » ainsi que « toute personne se rendant à l'étranger pour y suivre des travaux d'endoctrinement [...] conduisant au terrorisme »; il en sera de même de « la propagation et l'apologie d'idéologies extrémistes ».

Le 25, Abdelkader Merah, militant islamiste connu des services antiterroristes, soupçonné d'avoir assisté son frère, est mis en examen pour complicité d'assassinats, association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes terroristes et vol en réunion.

Le 26, le bureau parisien de la chaîne qatarie Al-Jazira reçoit une copie de la vidéo réalisée par Mohammed Merah qui met en scène ses actions meurtrières. La chaîne décide de ne pas la diffuser.

— Universalis

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