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TIMBALES

Œuvres majeures

Au début des années 1690, alors que l'on emploie encore très peu les timbales, Marc Antoine Charpentier leur offre une place de choix dans son Te Deum. Henry Purcell leur accorde aussi une grande importance dans son semi-opera The Fairy Queen (1692), son Ode à Sainte Cécile (1692) et son semi-opera The Indian Queen (1695). Mais il faut attendre l'époque classique, avec Wolfgang Amadeus Mozart – symphonies nos 28, 31, 32 et 34, Sérénade en ré majeur, concertos pour pianonos 5, 20, 21, 22, 25 et 26 – et Joseph Haydn – Symphonie no 103, « Roulement de timbales » (1795), La Création (1798) – pour que l'utilisation de cet instrument se généralise. Ces compositeurs n'ont cependant pas pleinement pris conscience des immenses possibilités qu'offraient les timbales, qu'ils n'ont employées que pour donner la première et la cinquième note du ton. Il n'en est pas de même pour Ludwig van Beethoven, qui en fait un instrument soliste dès sa Quatrième Symphonie (1807).

Aux xixe et xxe siècles, d'Hector Berlioz (dans l'ensemble de son œuvre pour orchestre) à Richard Wagner (dans l'ensemble de ses opéras), de Béla Bartók (Musique pour cordes, percussion et célesta, 1937 ; Sonate pour deux pianos et percussion, 1938) à Elliott Carter (Huit Pièces pour quatre timbales, 1950-1966) ou Franco Donatoni (Concertino pour cordes, cuivres et timbales, 1952), aucun compositeur n'ignore plus cet instrument à percussion, systématiquement présent à l'orchestre, mais qui se rencontre de plus en plus souvent comme soliste.

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Écrit par

  • : musicologue, analyste, cheffe de chœur diplômée du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, chargée de cours à Columbia University, New York (États-Unis)

Classification

Pour citer cet article

Juliette GARRIGUES. TIMBALES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Timbale à clés - crédits : Éditions J.M. Fuzeau (Courlay, France)

Timbale à clés

Timbale tournante ou rotative - crédits : Éditions J.M. Fuzeau (Courlay, France)

Timbale tournante ou rotative

Timbales - crédits : Éditions J.M. Fuzeau (Courlay, France)

Timbales

Autres références

  • INSTRUMENTS DE MUSIQUE - Facture instrumentale

    • Écrit par Daniel MAGNE, Anne PENESCO
    • 6 790 mots
    • 14 médias
    ...une ou deux peaux – de chèvre, de mouton ou de veau – mises en vibration par percussion avec la main ou avec des baguettes. Parmi ces instruments, seule la timbale s'accorde ; les autres instruments, comme le tambour, produisent des sons dits indéterminés dont la hauteur ne peut être précisée. Pour...
  • PERCUSSION, musique

    • Écrit par Jean GAUTHIER, Sylvio GUALDA, Paul MÉFANO
    • 5 607 mots
    • 11 médias
    En 1880, Léon Pillaut privilégie la seule timbale : « L'orchestre moderne, écrit-il, n'a retenu de tous ces instruments [à savoir, les percussions de l'Inde et de l'Afrique, entre autres] que les timbales, la grosse caisse et les cymbales, qui y restent à l'état permanent. La timbale est le plus musical...
  • TABLĀ

    • Écrit par Universalis
    • 437 mots

    Le tablā, instrument constitué d'une paire de tambours, occupe depuis le xviiie siècle un rôle fondamental dans la musique de l'Inde du Nord. Le plus petit de ces tambours, le tablā proprement dit, se joue avec la main droite (il est aussi appelé dāya, dāē ou dāhinā : « droit...

Voir aussi