FREARS STEPHEN (1941- )
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Une œuvre disparate ?
Né en 1941 à Leicester, Stephen Frears fait ses études à la Gresham's School et à Trinity College. Il commence par travailler pour la télévision. Dans sa carrière, la place emblématique de My Beautiful Laundrette est d'ailleurs liée à la vitalité de la télévision anglaise, puisque le film fut produit par Channel Four avant d'être distribué au cinéma. Dans le sillage de Ken Loach, c'est en effet à la B.B.C. T.V. que Frears réalisa, au début des années 1970, ses premiers longs-métrages. Rarement montrés, ces films ont gagné au fil du temps une aura qui se confond avec celle de l'« âge d'or » de la télévision britannique. La réalité semble plus inégale, qui va du téléfilm étouffant d'académisme (Three Men in a Boat, 1975, d'après le roman de Jerome K. Jerome) à la fulgurante poésie urbaine de Bloody Kids (1979), qui propose une sorte de Guerre des boutons moderne. C'est sa rencontre avec l'écrivain Hanif Kureishi qui va momentanément entraîner Frears vers un cinéma d'intervention plus politique, faisant de Londres la capitale d'un terrible chaos social en même temps que d'un joyeux désordre sexuel (dans My Beautiful Laundrette comme dans Sammie et Rosie s'envoient en l'air, 1987). Même lorsqu'il reviendra à la plus authentique réalité du prolétariat (cette fois dans la banlieue de Dublin pour The Snapper, 1993, et The Van, 1996, adaptés de deux romans de Roddy Doyle), Frears saura échapper au piège du cinéma sociologique en filmant ses personnages avec une légèreté qui rend hommage à leur force de vie et à leur beauté morale.
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Écrit par :
- Frédéric STRAUSS : journaliste
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Pour citer l’article
Frédéric STRAUSS, « FREARS STEPHEN (1941- ) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 13 août 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/stephen-frears/