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SENANCOUR ÉTIENNE PIVERT DE (1770-1846)

La création poétique

Senancour se voulait avant tout philosophe : c'est pourtant le poète qui en lui attire. Il est de ceux qui ont su créer des images. En petit nombre, certes, mais qu'importe ? L'île, le sommet, la fleur, un champ de blé ou un vallon, il a pu les métamorphoser en symboles. Il a inauguré un art du paysage, de la description impressionniste et symboliste. En voulant, selon une esthétique classique, rechercher essentiellement le mot juste, la pureté de la langue, il créait, en fait, un art très neuf pour manifester cette profonde fusion de l'homme et de l'univers, de la conscience et de la matière. Il a forgé à la fois une technique et une philosophie de l'image qui devient signe efficace de l'universelle Analogie. Il a découvert, entre les emblèmes essentiels du monde et les variations de sa vie intérieure, une Unité supérieure, construite par les « correspondances » au sens baudelairien.

— Béatrice DIDIER

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Béatrice DIDIER. SENANCOUR ÉTIENNE PIVERT DE (1770-1846) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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