Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

SATYRES & SILÈNES

Créatures sylvestres de la mythologie grecque, mi-homme mi-bête, les satyres et les silènes étaient à l'origine représentés sous les traits d'hommes rustres, avec une queue, des oreilles de cheval et un phallus en érection. L'emploi de deux noms a donné naissance à deux explications contradictoires : selon les uns, silène est le terme grec d'Asie Mineure, et satyre le terme grec autochtone, tous deux désignant la même créature mythologique ; d'après les autres, les silènes étaient mi-homme mi-cheval, tandis que les satyres étaient mi-homme mi-bouc. Ni l'une ni l'autre de ces théories ne se trouve justifiée par les exemples que nous offrent l'art et la littérature primitifs. À partir du ~ ve siècle, Silène devint le nom du père nourricier de Dionysos, ce qui favorisa l'intégration graduelle des satyres et des silènes au culte dionysiaque : pendant les fêtes de Dionysos à Athènes, l'on jouait trois tragédies suivies d'un drame satyrique (par exemple, Le Cyclope d'Euripide) dans lequel les membres du chœur étaient habillés en satyres. Ces pièces étaient des parodies de légendes héroïques, et le chœur des satyres exprimait la couardise, la lubricité et le plaisir de boire ; bien que buveur, Silène apparaît cependant dans la légende comme le dispensateur de la sagesse populaire.

Initiation aux mystères dionysiaques, Pompéi - crédits : Bridgeman Images

Initiation aux mystères dionysiaques, Pompéi

<it>Les Infortunes de Silène</it>, Piero di Cosimo - crédits : Alpheus Hyatt Funds et Friends of Art, Archaeology and Music,  Bridgeman Images

Les Infortunes de Silène, Piero di Cosimo

Satyres et ménades - crédits : Encyclopædia Universalis France

Satyres et ménades

Dans les œuvres d'art, satyres et silènes sont représentés en compagnie de nymphes ou de ménades qu'ils pourchassent. Praxitèle imagina un type artistique nouveau, faisant des satyres des hommes jeunes et beaux et ne retenant de leur aspect animal que de très légers détails. À l'époque hellénistique, cette conception se transforma, et l'on souligna l'aspect grotesque à l'excès de ces créatures à moitié animales. Les faunes sont les équivalents latins des satyres.

— Universalis

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. SATYRES & SILÈNES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Initiation aux mystères dionysiaques, Pompéi - crédits : Bridgeman Images

Initiation aux mystères dionysiaques, Pompéi

<it>Les Infortunes de Silène</it>, Piero di Cosimo - crédits : Alpheus Hyatt Funds et Friends of Art, Archaeology and Music,  Bridgeman Images

Les Infortunes de Silène, Piero di Cosimo

Satyres et ménades - crédits : Encyclopædia Universalis France

Satyres et ménades

Autres références

  • DRAME SATYRIQUE

    • Écrit par Armel MARIN
    • 466 mots

    Nous savons peu de choses du drame satyrique, genre théâtral dont la plupart des œuvres ont été perdues. Sa structure chorale en est l'élément essentiel. Pour les Grecs anciens, un dieu unique, Dionysos, est à l'origine de la vigne et du théâtre. Une même ivresse du vin et du verbe, accompagnée...

  • MARSYAS

    • Écrit par Universalis
    • 142 mots

    Satyre qui, d'après la tradition grecque, trouva la flûte qu'Athéna avait inventée, mais qu'elle avait jetée loin d'elle parce que ses joues étaient déformées quand elle en jouait. Lorsque Marsyas fut passé maître dans l'art de cet instrument, il défia Apollon et sa lyre. Le roi de Phrygie,...

  • PRIAPE

    • Écrit par Maurice OLENDER
    • 970 mots

    Étrange est le destin de ce petit dieu nommé Priape, que les auteurs anciens et modernes n'ont cessé de confondre avec d'autres figures de la sexualité, avec Pan ou les satyres, mais aussi avec son père Dionysos ou avec Hermaphrodite. Cela tient sans doute à ce que la marque congénitale...

Voir aussi