Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

COLERIDGE SAMUEL TAYLOR (1772-1834)

  • Article mis en ligne le
  • Modifié le
  • Écrit par

De l'échec de l'utopie à la recherche d'une vision

Après une brève mais intense période créatrice avec les Poems de 1796, Ode to the Departing Year (Ode à l'année qui s'achève), Fears in Solitude (Craintes dans la solitude), Frost at Midnight (Frimas à minuit), The Recantation (Ode à la France), puis les Ballades lyriques en collaboration avec Wordsworth (1798), une traduction du Wallenstein de Schiller (1800) et Ode to Dejection (Ode au découragement, 1802), rongé par le sentiment d'impuissance, affaibli par l'opium, il s'exile à Malte (1804) pour y occuper le poste de secrétaire particulier du gouverneur. 1803 marque sa réconciliation avec la pensée de Burke : nation, propriété, inégalité ; il sera désormais un idéaliste conservateur. Certain que la source poétique s'est tarie en lui, il se détourne du panthéisme wordsworthien pour s'orienter vers une métaphysique de l'imagination et de la volonté que renforcera la lecture de Kant (qu'il traduit) et de Schelling. Après un retour au journalisme, The Friend (L'Ami, 1809-1810), et une brouille avec Wordsworth, hébergé par le docteur qui tente de l'arracher à l'opiomanie, il s'installe dans son personnage de sage éclectique (l'« Oracle de Highgate ») qu'il maintiendra jusqu'à la fin de sa vie – il mourra à Highgate même – durant la période de transition entre romantisme et victorianisme.

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Paul ROZENBERG. COLERIDGE SAMUEL TAYLOR (1772-1834) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Média

Le Dit du vieux marin - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Le Dit du vieux marin

Autres références

  • BYRON GEORGE GORDON (1788-1824)

    • Écrit par
    • 4 444 mots
    • 1 média
    ...Byron, a minor ». Violemment critiqué par l'Edimburgh Review en janvier 1808, il répondit en mars 1809 par une satire vengeresse et géniale, Bardes anglais et critiques écossais, où il attaquait, avec un jugement sûr, les poètes romantiques en vogue, notamment Southey,Coleridge et Wordsworth.
  • LE DIT DU VIEUX MARIN, Samuel Taylor Coleridge - Fiche de lecture

    • Écrit par
    • 873 mots
    • 1 média

    En tête du volume de la première édition des Lyrical Ballads (1798), venait le long poème de Samuel Taylor Coleridge (1772-1834), Le Dit du vieux marin. Selon William Wordsworth (1770-1850), le poème aurait « découragé les lecteurs d'aller plus avant, en raison de son étrangeté » et de ses « graves...

  • LAKISTES POÈTES

    • Écrit par
    • 240 mots
    • 1 média

    The Lake Poets, The Lake School, le terme apparaît pour la première fois en août 1817, sous la plume du critique et fondateur de l'Edinburgh Review, Francis Jeffrey ; il s'applique à Southey, Coleridge et Wordsworth qui, tous trois, ont résidé dans la région des Lacs au nord-ouest de l'Angleterre...

  • SOUTHEY ROBERT (1774-1843)

    • Écrit par
    • 1 176 mots

    Poète anglais, auteur de nombreux textes en prose touchant à tous les genres, Robert Southey est resté surtout célèbre pour ses liens avec Samuel Taylor Coleridge et William Wordsworth, qui furent tous deux à la tête du romantisme anglais.

    Fils d'un marchand de linges, Robert Southey, né à Bristol...