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HUDSON ROCK (1925-1985)

Roy Fitzgerald est né à Winnetka, dans l'Illinois. Il débute sous le nom de Rock Hudson dans Les Géants du ciel de Raoul Walsh, aux côtés de Robert Stack, et fait ses classes dans de nombreuses productions de la firme Universal, d'où émergent Winchester 73 d'Anthony Mann (1948), Scarlett Angel, aux côtés d'Yvonne de Carlo (1950), version non avouée de J'ai épousé une ombre (1952) de William Irish, et surtout Has Anybody Seen My Gal ? (id.), qui marque la rencontre de l'acteur avec le réalisateur qui le « révélera » totalement : Douglas Sirk. Raoul Walsh confie également à Rock Hudson des rôles « à la Errol Flynn » dans deux films d'aventures réalisés tous deux en 1953 : Victime du destin et La Belle Espionne, librement adapté des Travailleurs de la mer de Victor Hugo.

<it>Tout ce que le ciel permet</it>, de Douglas Sirk - crédits : Universal Pictures Company, Inc./ Collection privée

Tout ce que le ciel permet, de Douglas Sirk

Mais Rock Hudson veut pousser plus loin son expérience de comédien uniquement « physique » et donne toute sa mesure dans quatre des plus beaux mélos de Douglas Sirk : Le Secret magnifique (1954), remake du film de John Stahl, dans lequel il reprend le rôle de Robert Taylor, Tout ce que le ciel permet (1955), Écrit sur du vent (1957), film « culte », et La Ronde de l'aube (1958) d'après Pylone, qui se révèle une des meilleures adaptations de Faulkner au cinéma.

Dans ces deux derniers films, Rock Hudson trouve une partenaire à sa mesure : Dorothy Malone. Le comédien est moins « suave » qu'on ne le prétendait et réinvente un certain romantisme, notion quelque peu décriée à cette époque. Dans Géant de George Stevens (1956), l'acteur confirme, aux côtés de James Dean et Elizabeth Taylor, son autorité de comédien dans un rôle de propriétaire texan. Il est alors consacré par le magazine Look comme « star de l'année ».

Et il est demandé par d'autres firmes : la Fox, pour L'Adieu aux armes de Charles Vidor (1957), dans lequel il reprend le rôle de Gary Cooper et qui n'aura pas le succès escompté ; la M.G.M., pour Le Carnaval des dieux de Richard Brooks (1957), violent pamphlet antiraciste.

Le retour de Rock Hudson aux studios Universal marque un nouveau tournant dans sa carrière : la firme lui donne pour partenaire Doris Day, dans Confidences sur l'oreiller (1959), une comédie qui remporte un grand succès. Les producteurs vont s'efforcer de faire de Rock Hudson un nouveau Cary Grant dans une série de comédies plutôt médiocres, aux côtés de Doris Day, Leslie Caron ou Gina Lollobrigida.

Puis Howard Hawks confie Le Sport favori de l'homme (1964), une étude plutôt cruelle du mâle américain, à Rock Hudson, qui clôt ainsi en beauté ce cycle de « sex comedies ». Par la suite, l'acteur ne devait plus retrouver de rôle d'envergure.

— André-Charles COHEN

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Pour citer cet article

André-Charles COHEN. HUDSON ROCK (1925-1985) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

<it>Tout ce que le ciel permet</it>, de Douglas Sirk - crédits : Universal Pictures Company, Inc./ Collection privée

Tout ce que le ciel permet, de Douglas Sirk

Autres références

  • SIRK DOUGLAS (1897-1987)

    • Écrit par Marc CERISUELO
    • 2 103 mots
    ...fonctionne à plein dans la netteté presque froide d'une mise en scène sans cesse contredite par la splendeur des images en Technicolor. Le film réunit Rock Hudson et Jane Wyman, couple que l'on retrouvera à l'écran dans Tout ce que le ciel permet (1956). Encore une jeune veuve et un beau jeune...

Voir aussi