Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

POLYNÉVRITES

Atteinte simultanée de plusieurs nerfs, frappant symétriquement leurs branches distales (périphériques) ; les symptômes ne reflètent donc aucune atteinte du tronc nerveux ou de ses racines. Les diverses catégories de fibres nerveuses (sensitives, motrices, végétatives) sont touchées avec une intensité différente suivant l'étiologie. En fait, l'atteinte de la fibre ne fait que révéler l'existence d'une lésion primitive affectant le neurone ; elle est le plus souvent de nature dysmétabolique ou toxique.

La symptomatologie, installée souvent insidieusement, est toujours distale et prédomine aux membres inférieurs dans la plupart des cas ; les troubles sensitifs subjectifs (paresthésies, crampes nocturnes) sont souvent les premiers notés, mais l'association des troubles moteurs et trophiques peut entraîner un déficit fonctionnel majeur.

Le bilan clinique et paraclinique oriente le diagnostic étiologique. La polynévrite alcoolique, de loin la plus fréquente en France, est classée parmi les formes carentielles en raison du rôle que joue, dans ce cas, le déficit en vitamine B1. Si l'alcoolisme n'est pas en cause, on recherchera alors, entre autres, des étiologies toxiques (plomb, arsenic, maints produits industriels), infectieuses (diphtérie, devenue très rare), dysmétaboliques (diabète, insuffisance rénale chronique) ou histopathologiques (polynévrites associées à une collagénose ou à un cancer évolutif).

— François BOURNÉRIAS

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

François BOURNÉRIAS. POLYNÉVRITES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • DIABÈTE

    • Écrit par Éric RENARD
    • 8 205 mots
    • 5 médias
    La dégradation des nerfs périphériques constitue une complication inéluctable du diabète sucré non contrôlé. La polynévrite diabétique en est la forme clinique principale. Elle conduit à une perte de la sensibilité des extrémités des membres inférieurs, puis à la disparition des réflexes ostéo-tendineux....
  • MUSCLES

    • Écrit par Jean RAIMBAULT, Bernard SWYNGHEDAUW
    • 12 921 mots
    • 10 médias
    ...simultanément dans un grand nombre de racines nerveuses ou de nerfs, parfois même dans leur totalité. Ces maladies forment le groupe des névrites et polynévrites, qui se traduisent par une amyotrophie à prédominance distale, des troubles sensitifs également distaux, et s'accompagnent fréquemment de...
  • NEUROLOGIE

    • Écrit par Universalis, Raymond HOUDART, Hubert MAMO, Jean MÉTELLUS
    • 30 259 mots
    • 7 médias
    ...de neuropathies périphériques désignent les syndromes périphériques extra-rachidiens diffus, et, d'une façon conventionnelle, on appelle «   polynévrites » les neuropathies qui touchent d'une façon symétrique des fibres nerveuses destinées à des muscles fonctionnellement synergiques, et « ...
  • PARANÉOPLASIES ou SYNDROMES PARANÉOPLASIQUES

    • Écrit par René PIÉRON
    • 1 063 mots

    On entend par paranéoplasies ou, de préférence, syndromes paranéoplasiques, l'ensemble des manifestations cliniques, assorties ou non de désordres biologiques, liées au cancer (qu'elles apparaissent avant sa mise en évidence, au moment de celle-ci ou après) et dont l'expression se fait hors de l'organe...

Voir aussi