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PARK CHUNG-HEE (1917-1979)

Né à Sosan-gun (province de Kyong-sang), Park Chung-hee (Pak Djong-hi) est attiré, très jeune, par la carrière des armes ; il entre à l'Académie militaire japonaise du Manzhouguo, puis à l'Académie impériale du Japon.

Instructeur militaire de 1937 à 1940, il s'engage par la suite dans l'armée japonaise et sert, en tant que lieutenant, dans l'armée du Guangdong en Mandchourie. En 1945, il s'engage dans la nouvelle armée coréenne ; capitaine en 1946, il est nommé général en 1950 lors des hostilités contre la Corée du Nord. Après l'armistice, il séjourne à l'école d'artillerie de Fort Sill (Oklahoma) et, à son retour, il est nommé commandant de l'artillerie sud-coréenne.

En mai 1961, il est vice-président du Conseil suprême pour la reconstruction nationale ; en juillet 1961, il remplace à la présidence Chang Do Young, dont la politique lui semble manquer de fermeté vu la situation économique et politique, et établit des relations étroites avec les États-Unis. En 1963, à nouveau président de la République de la Corée du Sud, il rétablit des relations diplomatiques avec le Japon. Reconduit dans ses fonctions aux élections de 1967, il s'applique à développer l'industrie lourde et concrétise sa politique agraire par un plan quinquennal. En ce qui concerne sa politique étrangère, il se fait avocat inconditionnel de la politique américaine en Asie, notamment en envoyant un contingent de 47 000 soldats sud-coréens pour renforcer l'armée du Vietnam du Sud. Le président Park reçoit des États-Unis une aide militaire considérable, pour développer son armée de 600 000 hommes et sa force de réserve de 2 500 000 civils. À cette époque, la Corée du Sud est, avec la Thaïlande, une des bases américaines les plus solides en Asie.

Réélu en 1971, le président Park doit faire face à une opposition croissante, notamment de la part des étudiants. En 1972, l'adoption d'une nouvelle Constitution (dite Yasin, c'est-à-dire « Renouveau ») lui permet de monopoliser l'essentiel des pouvoirs. Dès lors, tout en développant un capitalisme d'État, avec en particulier la constitution de vastes conglomérats (jaebul), Park Chung-hee va s'attacher à renforcer un régime quasi dictatorial. Il sera assassiné en octobre 1979 par le directeur de sa police secrète.

— Yvan BARBÉ

— Ogg LI

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Écrit par

  • : ethnologue
  • : docteur d'État ès lettres, professeur à l'université de Paris-VII

Classification

Pour citer cet article

Yvan BARBÉ et Ogg LI. PARK CHUNG-HEE (1917-1979) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • CORÉE DU SUD

    • Écrit par Universalis, Valérie GELÉZEAU, Jin-Mieung LI, Stéphane THÉVENET
    • 11 386 mots
    • 9 médias
    Amorcée au début de la dictature de Park Chung-hee par le premier plan quinquennal de développement économique (1962-1966), l'industrialisation du pays, portée par la promotion des exportations, a été contrôlée par un État autoritaire qui a mis successivement l'accent sur les industries légères dans...
  • KIM YOUNG-SAM (1927-2015)

    • Écrit par Universalis
    • 583 mots

    Kim Young-sam fut président de la Corée du Sud de 1993 à 1998, après avoir été un des principaux leaders de l’opposition modérée sous le régime autoritaire de Park Chung-hee.

    Kim Young-Sam est né le 20 décembre 1927 sur l’île de Kŏje, dans la province du Kyŏngsang-Sud, en Corée (aujourd’hui...