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BARROT ODILON (1791-1873)

Homme politique français, né le 19 juillet 1791 à Villefort (Lozère), mort le 6 août 1873 à Bougival.

Monarchiste libéral, Camille Hyacinthe Odilon Barrot commence sa carrière en 1814 comme avocat à la Cour de cassation. Sa notoriété de défenseur des libéraux lui vaut d'être élu président de la société Aide-toi, le ciel t'aidera, qui promeut la résistance, par voies légales, au gouvernement réactionnaire de la Restauration. Pendant la révolution de Juillet (1830), il approuve la proclamation du roi Louis-Philippe et fait partie des trois commissaires choisis par le nouveau gouvernement pour accompagner Charles X, déchu, vers Cherbourg et la route de l'exil.

Député de l'Eure pendant la monarchie de Juillet (1830-1848), Odilon Barrot est un membre très actif de l'opposition libérale à la Chambre des députés. En 1846-1847, il codirige la campagne des « banquets », destinée à faire pression sur le gouvernement pour élargir le corps électoral. Favorable à une baisse du cens, il se démarque cependant de Ledru-Rollin, lequel défend rapidement le suffrage universel.

Faute de réformes, c'est une révolution républicaine qui éclate, en 1848. Louis-Philippe abdique et Barrot rallie les républicains modérés. En décembre de cette même année, Louis-Napoléon Bonaparte le nomme chef du gouvernement et ministre de la Justice. Évincé du gouvernement en octobre 1849, Odilon Barrot est brièvement emprisonné après le coup d'État du 2 décembre 1851 et se retire alors de la vie politique. En 1871, il devient vice-président du nouveau Conseil d'État.

— Universalis

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  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. BARROT ODILON (1791-1873) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • DEUXIÈME RÉPUBLIQUE

    • Écrit par André Jean TUDESQ
    • 4 300 mots
    • 1 média
    ...partageaient les sièges de Paris ; parmi les premiers, le général Bedeau, Victor Hugo (qui avait été l'un des premiers soutiens de Louis Napoléon), Odilon Barrot, Dufaure ; parmi les seconds, Ledru-Rollin, Lagrange, Lamennais, Pierre Leroux. Un troisième groupe, les « républicains de la veille »,...
  • JUILLET MONARCHIE DE

    • Écrit par André Jean TUDESQ
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    • 3 médias
    ...l'extension du régime représentatif et a permis au régime de franchir les premiers mois et de démobiliser, au moins partiellement, l'élément révolutionnaire. Rejeté dans l'opposition, influent surtout à Paris, dans les villes et dans l'Est, très méfiant envers le clergé et les légitimistes, ce parti devient...

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