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ESTEMIROVA NATALIA (1959-2009)

Militante russe des droits de l'homme, Natalia Estemirova se fit l'écho des cas de torture illégale, d'enlèvements et d'assassinats afin de donner une voix aux victimes de la violence politique qui règne dans la république de Tchétchénie.

Née d'un père tchétchène et d'une mère russe, le 28 février 1959 à Saratov, en Russie, Natalia Khusainova Estemirova part s'installer en Tchétchénie à l'âge de dix-neuf ans. Elle étudie l'histoire à l'université de la capitale, Grozny, puis enseigne cette discipline jusqu'en 1998. Cette année-là, elle commence à recueillir les témoignages de victimes du conflit qui a opposé la république tchétchène au gouvernement russe de 1994 à 1996. En 2000, Natalia Estemirova se met officiellement au service de l'O.N.G. Memorial : elle enquête sur des meurtres de civils et des kidnappings et recueille des preuves pour tenter d'imputer aux autorités tchétchènes et russes les exactions commises en Tchétchénie. Très critique à l'égard de ces dernières, elle reçoit des menaces proférées par le président tchétchène Ramzan Kadyrov, homme lige de Moscou. Natalia Estemirova contribue par ailleurs au rapport réalisé en 2009 par l'organisation Human Rights Watch, accusant le gouvernement tchétchène d'avoir incendié le foyer de plus d'une vingtaine de familles soupçonnées d'appartenir à la rébellion. Kidnappée le 15 juillet 2009, la militante est assassinée quelques heures plus tard. Son corps est découvert près de Nazran, dans la république d'Ingouchie voisine. À la suite de sa disparition, l'O.N.G. Memorial décide de mettre fin à ses activités en Tchétchénie.

— Universalis

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  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Universalis. ESTEMIROVA NATALIA (1959-2009) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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