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HIDALGO Y COSTILLA MIGUEL (1753-1811)

« Père de l'indépendance mexicaine ». Ordonné prêtre en 1789, Miguel Hidalgo y Costilla mena d'abord une existence calme ; toutefois, en contribuant à promouvoir le progrès économique de Dolores dont il était curé, grâce à l'introduction de nouvelles méthodes de culture, il se rendit suspect aux yeux des autorités espagnoles qui le considéraient comme beaucoup trop influencé par les Lumières. L'Espagne fut envahie en 1808 par les troupes françaises et Napoléon obligea Ferdinand VII à abdiquer en faveur de Joseph Bonaparte. Bien que les autorités espagnoles de Mexico fussent peu enclines à s'opposer au nouveau roi, un grand nombre de Mexicains formèrent des sociétés secrètes, certaines pour soutenir Ferdinand, d'autres pour secouer le joug espagnol. Le père Hidalgo appartenait à l'un de ces groupes à San Miguel, près de Dolores. Lorsque le complot fut révélé aux Espagnols, plusieurs membres furent arrêtés. Averti, Hidalgo, au lieu de prendre la fuite, décida de précipiter l'action. Le 16 septembre 1810, il sonna le tocsin de l'église de Dolores pour appeler ses paroissiens à l'insurrection contre les Espagnols. Ce mouvement qu'il avait lancé à San Miguel en faveur de l'indépendance se transforma en une lutte sociale et économique des masses contre les classes supérieures. Des milliers d'Indiens et de métis s'enrôlèrent sous la bannière de la Vierge de Guadalupe, brandie par Hidalgo, et s'emparèrent de Guanajuato et d'autres villes importantes à l'est de Mexico. Hidalgo fut bientôt aux portes de la capitale, mais il hésita et laissa passer l'occasion propice. Ses partisans se débandèrent. À Mexico, les responsables furent effrayés par la perspective de la révolution sociale. Battu à Calderón en janvier 1811, Hidalgo s'enfuit vers le nord, espérant trouver refuge aux États-Unis. Il fut capturé, déchu de sa prêtrise et fusillé comme rebelle. Bien qu'il n'eût pas réalisé de grandes choses, le nom du père Hidalgo devint le symbole du mouvement d'indépendance pour la majorité des Mexicains et le 16 septembre, anniversaire du « cri de Dolores », est célébré comme le jour de l'indépendance mexicaine.

— Universalis

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Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Pour citer cet article

Universalis. HIDALGO Y COSTILLA MIGUEL (1753-1811) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • AMÉRIQUE (Histoire) - Amérique espagnole

    • Écrit par Jean-Pierre BERTHE
    • 21 855 mots
    • 13 médias
    ...plus aux créoles que la voie des conspirations : celle qu'avaient préparée à Queretaro et à San Miguel el Grande un groupe de créoles éclairés – le curé Hidalgo, le corregidor Miguel Domínguez, plusieurs officiers, dont Allende – devait éclater le 1er octobre 1810 : les conjurés espéraient entraîner...
  • GUADALAJARA, Mexique

    • Écrit par Arnaud EXBALIN
    • 995 mots
    • 3 médias

    Métropole de l’occident mexicain, Guadalajara est la capitale de l’État du Jalisco. Si la ville compte 1 386 000 habitants (2020), son agglomération, qui rassemble plus de cinq millions d’habitants, est une des plus importantes du pays, loin cependant après Mexico. Située dans une plaine...

  • ITURBIDE AGUSTÍN DE (1783-1824)

    • Écrit par Universalis
    • 542 mots

    Général et homme d'État mexicain, né le 27 septembre 1783 à Valladolid, en Nouvelle-Espagne (auj. Morelia, Mexique), mort le 19 juillet 1824 à Padilla, au Mexique.

    À l'instar de nombreux jeunes gens de haute extraction dans l'Amérique espagnole, Agustín de Iturbide s'enrôle dans l'armée...

  • MEXIQUE

    • Écrit par Jacques BRASSEUL, Henri ENJALBERT, Universalis, Roland LABARRE, Cécile LACHENAL, Jean A. MEYER, Marie-France PRÉVÔT-SCHAPIRA, Philippe SIERRA
    • 33 396 mots
    • 18 médias
    ...pouvoir reste aux mains des conservateurs, déchirés par l'ambition, et soudain réconciliés face au péril populaire. En 1810, l' insurrection provoquée par le curé M. Hidalgo, secondé par le curé J. M. Morelos, déborde rapidement ses promoteurs pour devenir une négation millénariste de tous les principes...

Voir aussi