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MACHINES À SOUS

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L'irrésistible ascension des automates de jeu

C'est la firme Bally, fabricant de flippers, qui va relancer ce secteur en profitant d'un début de déréglementation. En 1963, elle met sur le marché la première machine de jeu électrique, rapidement imitée par Mills et Jennings qui, toutefois, s'essoufflent à suivre Bally. Le Nevada est alors le principal débouché. La course à l'électronique est lancée. Quelques années plus tard, un petit constructeur de Las Vegas met au point le PokerMatic, premier poker électronique, renouant ainsi avec les toutes premières machines de jeu. La légalisation des casinos à Atlantic City, à partir de 1976-1977, et l'assouplissement progressif des législations régionales vont permettre le grand retour des machines à sous destinées alors aux casinos. Autour de Bally, devenu le plus important fabricant, nombre d'entreprises très innovatrices, tel I.G.T., fondé en 1978, devenu depuis une multinationale et... plus gros que Bally, perfectionnent les machines, les dotent de microprocesseurs et les mettent en réseau (« jackpot progressif »). Si les « bandits manchots » continuent ainsi de régner, les vidéo-poker, vidéo-blackjack, vidéo-keno sont de plus en plus présents.

Le grand vent de libéralisme en matière de jeux de hasard laisse peu de pays à l'abri des automates de jeu. En France, après un dernier baroud d'honneur en 1983, interdisant « l'importation, la fabrication de tout appareil dont le fonctionnement repose sur le hasard... », une autre loi, votée en 1987, autorise certains casinos à exploiter les « appareils de jeux automatiques qui procurent un gain en numéraire ». Il était temps : les jeux traditionnels déclinant ici plus qu'ailleurs, les casinos étaient exsangues. Avec leur faible mise, les machines à sous offrent au joueur la liberté de jouer seul, à son rythme. Ici, pas de croupiers, pas d'adversaires. Elles dédramatisent le jeu de hasard et attirent ainsi une clientèle plus populaire et plus féminine que les lieux du jeu avaient du mal à toucher.

— Thierry DEPAULIS

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Écrit par

  • : licencié ès lettres, ingénieur du Conservatoire national des arts et métiers, historien du jeu

Classification

Pour citer cet article

Thierry DEPAULIS. MACHINES À SOUS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Autres références

  • PACHINKO

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    • 1 063 mots

    Faux flipper, vraie machine à sous, le pachinko est un automate de jeu fort populaire au Japon où quelque dix-huit mille salles abritent près de cinq millions de machines. Le principe du jeu est simple : une poignée de billes est projetée dans une sorte d'armoire vitrée dont la paroi verticale est...