ZODIACALE LUMIÈRE
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Localisation avec moindre incertitude
Désignons les brillances intégrées par Z pour le domaine visible et par Iν (ν : fréquence moyenne du filtre) pour l'infrarouge. Il est préférable de les exprimer avec une variable angulaire plutôt que linéaire variable qui sera l'angle de phase α que fait, au point courant de la ligne de visée, la direction du Soleil avec celle de l'observateur (α varie donc de zéro – pour le point infiniment éloigné – jusqu'à une limite – pour le lieu d'observation – égale au supplément π − ε de l'élongation solaire). Si l'intensité du Soleil est appelée S dans le visible et F dans l'infrarouge, et si m (= sin ε) est la plus courte distance de la ligne de visée au Soleil, on aura pour expressions les plus simples des brillances élémentaires : dZ = (S/m)
La méthode consiste à chercher les lieux de la ligne de visée où
Méthode de la sécante à l'orbite terrestre
Méthode, dite de la sécante à l'orbite terrestre, permettant de déterminer les efficacités locales de diffusion et d'émission à une distance d'une unité astronomique du Soleil.
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Il est stérile d'objecter la perte de précision due au fait que les dérivées des brillances sont moins bien connues que les brillances elles-mêmes ; ces dernières ne contiennent qu'une mixture d'information, utilisable telle quelle seulement s'il s'agit de l'aspect « bruit » du signal zodiacal. Quant aux quantités locales, seules pourvues de sens physique, c'est dans les dérivées qu'elles résident.
Dès lors, les courbes S
Observation, par le satellite Iras, de la brillance infrarouge (à la longueur d'onde de 12 µm) le long d'une visée d'un pôle de l'écliptique ; on notera le nœud de moindre incertitude vers a = 72°.
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Malgré les résultats fragmentaires qu'elle donne, cette méthode, introduite par des photométristes (R. Dumont et A.-C. Levasseur-Regourd, 1985), puis adoptée par des thermiciens (W. T. Reach, 1988), permet de progresser avec assez de sécurité dans le maquis des modèles contradictoires du nuage (R. H. Giese et al., 1986). Appliquée dans le domaine visible aux données compilées et moyennées par Fechtig et al. (1981), dans l'infrarouge aux résultats d'Iras et de Z.I.P., elle nous montre un nuage fortement hétérogène, dont les grains sont de plus en plus réfléchissants et de moins en moins polarisants à mesure qu'ils sont soit plus près du Soleil, soit sur des orbites plus inclinées. Ce gradient héliocentrique de l'albédo a pour corollaire un gradient de la température en r−1/3, plus lent que celui en r−1/2 qu'aurait un nuage homogène formé de grains rayonnant comme des corps gris. Cette dernière hypothèse, qui prévalait dans la décennie de 1970, n'est donc plus acceptable. Mais la récente accumulation de données beaucoup plus diversifiées va permettre une compréhension meilleure des propriétés, de l'origine et de l'évolution de la [...]
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Écrit par :
- René DUMONT : astronome de 1er échelon honoraire à l'Observatoire de Bordeaux. lauréat de l'Institut
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René DUMONT, « ZODIACALE LUMIÈRE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 18 juin 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/lumiere-zodiacale/