Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

BARTHOU LOUIS (1862-1934)

Assassinat d'Alexandre I<sup>er</sup> - crédits : Hulton-Deutsch Collection / Corbis/ Getty Images

Assassinat d'Alexandre Ier

Jeune avocat républicain de la IIIe République, Louis Barthou est élu député des Basses-Pyrénées en 1889. Homme du centre droit, il représentera son département au Sénat à partir de 1922. Parlementaire averti, éloquent, intelligent, il se signale très jeune à la tête de la nouvelle vague des républicains qui bouscule les habitués des scandales politiques et financiers de la fin du siècle. De 1894 à 1914, Barthou est huit fois ministre : des Travaux publics, en particulier sous Clemenceau, de la Justice sous Briand, de l'Intérieur sous Méline. Poincaré, président de la République, lui confie la présidence du Conseil. Ardent patriote, sensible à l'idée de revanche, aidé par la grande presse, Barthou fait passer, le 7 août 1913, la loi instituant le service militaire de trois ans. Son autorité et son activité ont été grandes avant la Première Guerre mondiale. Ministre d'État puis des Affaires étrangères du cabinet Painlevé de 1917, puis de la Justice avec Poincaré (1922), il devient président de la commission des Réparations. De 1920 à 1934, il est très souvent ministre : de la Guerre sous Briand, garde des Sceaux avec Poincaré de nouveau, avec Briand en 1929 ; il doit alors faire face à une violente campagne de l'Action française. En 1934, Doumergue lui confie le portefeuille des Affaires étrangères. Barthou s'attache alors à mettre au point un système international de sécurité collective. Il proposa un pacte de l'Est avec l'U.R.S.S. et la Pologne. Il fut l'artisan de la Petite Entente qui resserrait les liens de la France et des puissances de l'Europe centrale. Venu à Marseille pour accueillir le roi Alexandre de Yougoslavie, il est victime avec lui d'un attentat perpétré par des nationalistes croates. Bibliophile éclairé, homme de grande culture, Barthou a laissé plusieurs livres bien documentés et fort attachants, notamment sur le général Hugo et aussi sur les amours du fils de ce dernier avec Juliette Drouet.

— Armel MARIN

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : metteur en scène, conseiller en éducation populaire et techniques d'expression

Classification

Pour citer cet article

Armel MARIN. BARTHOU LOUIS (1862-1934) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Assassinat d'Alexandre I<sup>er</sup> - crédits : Hulton-Deutsch Collection / Corbis/ Getty Images

Assassinat d'Alexandre Ier

Autres références

  • TROISIÈME RÉPUBLIQUE

    • Écrit par Louis GIRARD
    • 14 493 mots
    • 33 médias
    ...(févr. 1913). Il resserra alors l'alliance russe (qui risquait d'entraîner la France dans des complications balkaniques), demanda au président du Conseil, Louis Barthou, le vote du service militaire de trois ans qui assurerait des effectifs suffisants à l'armée active (le service était de deux ans depuis...