LES CHANTS DE MALDOROR, LautréamontFiche de lecture
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Un auteur sans image réclamant son « anéantissement complet » (Isidore Ducasse, alias le comte de Lautréamont, 1846-1870). Un livre sans auteur, une épopée sans héros assignable, deux noms (Lautréamont, Maldoror) que qualifient leur disparition protéiforme, leur richesse de calembours ou leur pouvoir mythique : Les Chants de Maldoror occupent dans l'histoire de la poésie, de la littérature et de la pensée une place radicalement singulière. La « lave noire » de ce livre saluée par Léon Bloy, le vertige qui saisit Blanchot à sa lecture ou le rêve inquiétant d'une « autre réalité » admiré par Le Clézio prennent sens – et ce depuis l'édition de 1869, jamais publiquement mise en vente – dans la résistance unique de cette œuvre à toute forme d'éclaircissement univoque. D'autant plus singuliers que composés, pour une part, d'emprunts immédiats ou obscurs à une bibliothèque entière d'autres livres, Les Chants de Maldoror paraissent offrir au lecteur une surface infinie, exigeant cependant une morale précise : « Toute l'eau de la mer ne suffirait pas à laver une tache de sang intellectuelle... »
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Écrit par :
- Pierre VILAR : maître de conférences à l'université de Pau et des pays de l'Adour, faculté de Bayonne
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« LES CHANTS DE MALDOROR, Lautréamont » est également traité dans :
LAUTRÉAMONT ISIDORE DUCASSE dit COMTE DE (1846-1870)
Dans le chapitre « « Les Chants de Maldoror » » : […] Les Chants de Maldoror obéissent à une structure à laquelle l'auteur s'est employé à rester fidèle, malgré l'évidente évolution dont témoigne leur contenu. La publication de 1868 (le seul premier Chant ) présentait, en effet, certaines parties dialoguées avec indications scéniques qui furent supprimées par la suite. Elles portent la marque des textes où, pour commencer, Lautréamont puisa son insp […] Lire la suite
FRANÇAISE LITTÉRATURE, XIXe s.
Dans le chapitre « L’essor du lyrisme poétique » : […] La poésie connaît au xix e siècle une paradoxale mutation. Dominante dans les belles-lettres au début du siècle, elle voit son champ se réduire à la poésie lyrique et délaisser les registres narratifs et épiques. Seul genre à perpétuer la domination du vers, elle connaît une invasion de la prose. Incapable de nourrir ceux qui lui vouent une dévotion, la poésie n’en reste pas moins considérée com […] Lire la suite
Pour citer l’article
Pierre VILAR, « LES CHANTS DE MALDOROR, Lautréamont - Fiche de lecture », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 19 mai 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/les-chants-de-maldoror/