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HEPBURN KATHARINE (1907-2003)

La présence cinématographique de Katharine Hepburn résulte d'une alchimie déconcertante : une silhouette longue et mince, peu conforme aux canons esthétiques en vogue, un timbre de voix métallique et nasillard, un jeu parfois irritant – autant de traits qui viennent concourir au charme fou et à la grâce rayonnante de l'actrice.

Du théâtre au cinéma

Katharine Houghton Hepburn est née le 9 novembre 1907 à Hartford, dans le Connecticut, d'un père éminent chirurgien et d'une mère suffragette. Au terme de ses études à Bryn Mawr, fameuse université pour jeunes filles de la bourgeoisie, elle épouse un agent de change dont elle divorcera en 1934. Après avoir étudié l'art dramatique, elle fait ses débuts sur scène en 1928, à Baltimore, puis, la même année, à Broadway. Pendant près de quatre ans, elle fait fonction de doublure, notamment d'Alla Nazimova, ou joue dans des tournées de répertoire estivales. Elle se fait enfin remarquer, en 1932, dans The Warrior's Husband ; ce qui lui vaut de signer un contrat avec R.K.O. et de tourner un premier film, Héritage, sous la direction de George Cukor, qui sera son metteur en scène de prédilection. Avec lui, elle interprétera huit autres films, entre 1933 et 1952, et deux téléfilms, entre 1975 et 1978. Elle n'en abandonnera pas pour autant le théâtre, auquel elle reviendra de temps à autre.

Après Héritage, Katharine Hepburn s'impose très vite à l'écran : dès son deuxième film, elle tient le rôle principal, dans La Phalène d'argent de Dorothy Arzner (1933) ; elle obtient un oscar avec le troisième, Morning Glory de Lowell Sherman (1933) et reçoit le prix de la meilleure comédienne à la Mostra de Venise pour le quatrième, Les Quatre Filles du docteur March de George Cukor. Ce n'est que le début d'un grand nombre de récompenses qu'elle recevra tout au long de sa carrière. Elle sera notamment lauréate de trois autres oscars pour Devine qui vient dîner ? de Stanley Kramer (1967), Le Lion en hiver d'Anthony Harvey (1968) et La Maison du lac de Mark Rydell (1981).

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Écrit par

  • : critique et historien de cinéma, professeur d'histoire du cinéma

Classification

Pour citer cet article

Alain GAREL. HEPBURN KATHARINE (1907-2003) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

<it>Indiscrétions</it>, de George Cukor - crédits : Metro-Goldwyn-Mayer Inc./ Collection privée

Indiscrétions, de George Cukor

<it>The African Queen</it>, de John Huston - crédits : Horizon Pictures and Romulus Films Ltd./ Collection privée

The African Queen, de John Huston

Autres références

  • COMÉDIE AMÉRICAINE, cinéma

    • Écrit par Joël MAGNY
    • 5 126 mots
    • 18 médias
    ... (1933), Sylvia Scarlett (1935), The Women (1939), ou encore The Philadelphia Story (Indiscrétions, 1940). Les films qu'il tourne avec le couple Katharine Hepburn- Spencer Tracy, s'ils ne manquent pas de « classe », ne répugnent guère à une loufoquerie certaine : outre Indiscrétions...

Voir aussi