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LE COUTEUR JEAN (1916-2010)

Architecte dynamique des Trente Glorieuses, Jean Le Couteur recherche un juste équilibre entre une liberté artistique et les contraintes liées aux réalités politique, sociale et technique. Né à Brest en 1916, fils d'un médecin de marine, il entre en 1936 dans l'atelier d'architecture de Georges Lefort à l'école des Beaux-Arts de Rennes, puis intègre l'École nationale des beaux-arts à Paris en 1939. Après avoir été mobilisé au début de la Seconde Guerre mondiale, il rejoint une communauté d'artistes et d'architectes installée dans le village d'Oppède dans le Vaucluse. Par la suite, pour bon nombre de projets architecturaux, il fera appel à ces artistes, notamment le maître verrier Martin Granel, le peintre Jean Chauffrey ou le sculpteur François Stahly. De retour à Paris, il obtient son diplôme d'architecte en 1944 dans l'atelier d'Auguste Perret et se lie d'amitié avec Paul Herbé (1903-1963) et Bernard Zehrfuss. Avec ce dernier, chef du service d'architecture et d'urbanisme de Tunisie, il participe en 1945 à Bizerte au travail de reconstruction mené à bien par le gouvernement de la France libre en s'inspirant des principes de la Charte d'Athènes. Avec sa propre agence, il réalise l'église de Bizerte (1953) dont l'architecture structurelle est fortement influencée par Perret. En 1948, il élabore avec Paul Herbé les plans d'urbanisme de Bamako au Mali et de Niamey au Niger. L'année suivante, les deux architectes devenus associés entrent au ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme afin de réaliser de nombreux logements dans des zones à urbaniser par priorité (Aulnays sous bois, 1952-1968 ; Le Mans, 1953-1960 ; Allonnes dans la Sarthe, 1959-1972) en privilégiant un savoir-faire technique et économique. Ils conçoivent également l'hôpital de N'Djamena (1953) et la basilique du Sacré-Cœur d'Alger (1963). Après le décès de son associé, Jean Le Couteur achève seul la maison de la culture de Reims (1969) et construit à Madagascar l'université de Tananarive (1972), dont la composition s'harmonise au paysage et à l'architecture locale. Pour le centre de recherche E.D.F. Les Renardières à Écuelles (1961-1982), il réalise avec Jean Prouvé un laboratoire à très haute tension entièrement métallique, qui lui vaudra deux prix. Dans le cadre de l'aménagement touristique du littoral Languedoc-Roussillon, Jean Le Couteur est chargé de l'étude d'urbanisme de la navigation de plaisance. Pour la station balnéaire du Cap d'Agde (1963-1989) qu'il organise autour du port de plaisance, il s'inspire de la typologie des villages languedociens. En 1992, il met un terme à sa longue carrière.

— Universalis

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  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Universalis. LE COUTEUR JEAN (1916-2010) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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