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JEAN CICÉRON (1455-1499)

Un des premiers princes touchés par l'humanisme, l'électeur Jean Cicéron s'est plus occupé de la gestion intérieure du Brandebourg que d'une politique active avec les voisins. Devenu gouverneur de l'électorat en 1476, il a connu des débuts difficiles, ballotté entre le contrôle tatillon de son père, Albert Achilles, et les états qui refusent de voter de nouveaux impôts, au point qu'il a dû attendre le vote de crédits pour fixer son mariage. Le Brandebourg étant affaibli par trois guerres entre 1472 et 1480 et par des désordres intérieurs, Jean Cicéron, électeur à la mort de son père en 1486, a préféré renoncer à ses revendications sur la Poméranie et sur certains territoires silésiens détenus par le roi de Hongrie, puis par le roi de Bohême, pour se consacrer au renforcement intérieur de son État. Il rétablit l'ordre en éliminant le brigandage par des expéditions militaires et une justice expéditive. Il établit de bons rapports avec les évêques, ce qui lui permet d'obtenir le vote d'une taxe sur la bière par les états qui contrôlent sa levée. Il a favorisé l'essor de l'humanisme et reçu le surnom de Cicero Germanicus en raison de son excellent latin. La mort vient le frapper au moment où il achève la fondation de l'université brandebourgeoise de Francfort-sur-l'Oder.

— Bernard VOGLER

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Écrit par

  • : docteur ès lettres, professeur d'histoire de l'Alsace à l'université de Strasbourg-II

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Bernard VOGLER. JEAN CICÉRON (1455-1499) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )