Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

GYGÈS, roi de Lydie (env. 685-650 av. J.-C.)

Toutes les sources de l'Antiquité s'accordent sur le fait que Gygès accède au trône de Lydie après avoir assassiné le roi Candaule et épousé la reine, mais il existe plusieurs versions de l'événement lui-même. Hérodote raconte que Candaule, extrêmement fier de la beauté de la reine, force Gygès à la voir nue. Celle-ci, surprenant Gygès en train de l'épier, le force sous peine de mort à tuer le roi. Dans la version classique de la République de Platon, Gygès est un berger qui trouve un anneau qui le rend invisible. Il s'en sert pour séduire la reine et assassiner le roi. Une troisième version, qui date du ier siècle av. J.-C., nous vient de Nicolas de Damas, qui lui-même se base sur l'historien lydien Xanthus (ve siècle av. J.-C.). Ici, Gygès est un officier de l'armée, déjà soupçonné de trahison par la maison royale, qui tue Candaule après que la reine l'a accusé de tentative de viol.

Gygès prend le pouvoir vers 680 av. J.-C. Il fonde la dynastie des Mermnades (les « Faucons ») et fait du royaume une puissance militaire. Il s'allie au roi Assourbanipal d'Assyrie contre les Cimmériens, qui ont envahi la Phrygie, dans le nord de l'Anatolie. Il envahit ensuite l'Ionie, en Anatolie occidentale, prenant la ville grecque de Colophon et attaquant Milet ; après quoi, il part pour la Grèce faire des offrandes au temple de Delphes. Gygès provoque sa propre perte en dépêchant des contingents en Égypte pour prêter main forte à des insurgés. Ces troupes lui font défaut lors d'une nouvelle invasion cimmérienne : il subit une défaite et perd la vie.

— Universalis

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. GYGÈS, roi de Lydie (env. 685-650 av. J.-C.) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ASSOURBANIPAL, roi d'Assyrie (668-627 av. J.-C.)

    • Écrit par Valentin NIKIPROWETZKY
    • 864 mots
    • 3 médias

    Dernier grand roi d'Assyrie. Pour tenter de résoudre le problème que posait Babylone à l'empire, Assarhaddon, après avoir rebâti la métropole détruite par son prédécesseur Sennachérib, crut habile de faire de son fils Assourbanipal le roi d'Assyrie et le chef de l'empire, tandis qu'il...

  • HÉRODOTE (env. 484-425 av. J.-C.)

    • Écrit par Jacqueline de ROMILLY
    • 2 280 mots
    • 1 média
    L'histoire de Crésus fournit le point de départ de l'œuvre. Pour la raconter, Hérodote remonte même plus haut, jusqu'au crime accompli par Gygès contre Candaule. Ce crime a mis Gygès au pouvoir et les dieux ne l'acceptent qu'à condition que ce soit provisoire : sinon, la vengeance viendra. Elle vient...
  • LYDIE

    • Écrit par André LARONDE
    • 1 774 mots
    ...lydien, tandis que la masse de la population restait anatolienne. Plus ou moins indépendante de la Phrygie, la Méonie était devenue un royaume lorsque, vers 685, le dernier des Héraclides, Candaule, succomba sous les coups deGygès qui appartenait à la famille des Mermnades (les « Faucons »).
  • TYRANNIE, Grèce antique

    • Écrit par Pierre CARLIER
    • 5 998 mots
    • 5 médias
    ...absent des poèmes homériques, aurait été employé pour la première fois par le poète Archiloque de Paros, au cours de la première moitié du viie siècle, pour désigner le souverain lydien Gygès, fondateur de la riche et puissante dynastie des Mermnades (dont le dernier représentant fut le fameux Crésus)....

Voir aussi