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HARDY GODFREY HAROLD (1877-1947)

Mathématicien anglais, né à Granleigh, dans le Surrey, et mort à Cambridge. Godfrey Harold Hardy fit ses études au Trinity College de Cambridge, où il enseigna de 1906 à 1919. En 1908, il découvre, en même temps que le physicien W. Weinberg, mais indépendamment de lui, la loi de Hardy-Weinberg, qui décrit l'équilibre génétique au sein d'une population et qui aura une très grande importance pour l'étude des facteurs Rhésus dans les groupes sanguins. En 1912, il commence sa longue collaboration avec J. E. Littlewood, avec qui il écrira de nombreux articles et ouvrages ; peu après, il entre en correspondance avec le mathématicien indien Ramanujan, qu'il fera venir en Angleterre en 1914. De 1919 à 1931, il occupe la chaire de géométrie à l'université d'Oxford, puis, de nouveau à Cambridge, il y enseigne les mathématiques pures.

Hardy fut membre de la Royal Mathematical Society (1910), de la Royal Astronomical Society (1918), président de la London Mathematical Society (1926-1928 et 1939-1941) et fut élu, quelques mois avant sa mort, « associé étranger » de l'Académie des sciences de Paris.

L'œuvre très importante de Hardy (il fut l'auteur ou coauteur de plus de trois cents articles) porte essentiellement sur la théorie des nombres (théorie analytique et théorie additive) et sur des problèmes d'analyse pure liés à ses recherches en arithmétique, parmi lesquels il faut citer la sommation des séries divergentes (énoncés de théorèmes taubériens) et l'étude des séries de Fourier (à la suite des travaux de Lebesgue et de Young).

En théorie des nombres, on lui doit un théorème remarquable sur la fonction zêta (qui montre l'existence d'une infinité de zéros de la fonction ξ(s) pour Re(s) = 1/2), la formule exacte donnant le nombre de « points entiers » à l'intérieur d'un cercle, la méthode « du cercle » (dite méthode de Hardy-Littlewood) qu'il appliquera à de nombreux problèmes de partitions (problème de Waring, problème de Goldbach).

Hardy dirigea la collection des Cambridge Tracts et fut l'auteur (ou coauteur) de nombreux ouvrages, parmi lesquels : A Course of Pure Mathematics (1908), Orders of Infinity (1910), The General Theory of Dirichlet Series (1915), Inequalities (1934) et Introduction to the Theory of Numbers (1938).

Par son influence exceptionnelle, on doit considérer Hardy comme l'un des représentants les plus importants de l'école mathématique anglaise contemporaine.

— Jacques MEYER

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Pour citer cet article

Jacques MEYER. HARDY GODFREY HAROLD (1877-1947) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ASYMPTOTIQUES CALCULS

    • Écrit par Jean-Louis OVAERT, Jean-Luc VERLEY
    • 6 250 mots
    • 1 média
    Théorème de Hardy. Soit f  une fonction à valeurs complexes de classe C1, pour x ≥ 0, telle que sa dérivée f ′ soit intégrable au voisinage de + ∞. Alors, la suite :
    est convergente.
  • HILBERT DAVID (1862-1943)

    • Écrit par Rüdiger INHETVEEN, Jean-Michel KANTOR, Christian THIEL
    • 14 726 mots
    • 1 média
    ...tout nombre entier puisse s'écrire comme la somme d'au plus k puissances n-ièmes de nombres entiers (cf. équations diophantiennes). En 1919, G. H. Hardy et J. E. Littlewood donnèrent une démonstration analytique de cette conjecture et on doit à Y. V. Linnik une démonstration élémentaire (1947)....
  • LITTLEWOOD JOHN EDENSOR (1885-1977)

    • Écrit par Bernard PIRE
    • 566 mots

    Mathématicien britannique, spécialiste de l'analyse. Né le 9 juin 1885 à Rochester dans le Kent, John Edensor Littlewood est le fils du mathématicien Edward Thornton Littlewood, qui avait été nommé en 1892 directeur d'une école de Wynberg en Afrique du Sud. Il quitte sa famille en 1900 pour suivre...

  • NOMBRES (THÉORIE DES) - Théorie analytique

    • Écrit par Jean DIEUDONNÉ
    • 7 744 mots
    • 1 média
    De plus, chacun des termes de la série (15), considéré comme fonction de n, est négligeable devant le précédent ; en particulier, on a la partie principale (résultat dû à G. H. Hardy et à S.  Ramanujan) :

Voir aussi