GAILLARDE

Gaillarde

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Gaillarde

Danseurs de gaillarde, en 1588.

Danse qui apparaît en Lombardie à la fin du xve siècle. De 1550 à 1650 — époque de la gaillarde, selon C. Sachs —, elle fut fort répandue. En 1529, on la dansait déjà à Paris et, en 1541, en Angleterre. Elle aurait été primitivement dénommée en France romane ou romanesque. Succédant toujours à la pavane, c'était une danse sautée, vigoureuse, sur une mesure ternaire rapide, à cinq pas (en général) ; son caractère gai et exubérant l'opposait à la pavane, binaire et grave. Elle se chantait et se jouait au luth. Elle devint danse de cour, mais la mode n'en subsista que dans les tablatures d'orgue (E. N. Ammerbach, 1571) et dans les suites. Le saltarello, qu'elle remplaça, et la romanesca sont souvent, en Italie, confondus avec elle. On appelle pas de gaillarde, un assemblé se composant d'un pas marché et d'un pas tombé. Enfin, la gaillarde est aussi un air à trois temps, gai, de tempo modéré, modèle unique sur lequel furent dansées les gaillardes du xvie siècle.

— Pierre-Paul LACAS

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    Écrit par

    • Pierre-Paul LACAS : psychanalyste, membre de la Société de psychanalyse freudienne, musicologue, président de l'Association française de défense de l'orgue ancien

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    Pour citer cet article

    Pierre-Paul LACAS, « GAILLARDE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL :

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    Danseurs de gaillarde, en 1588.

    Autres références

    • Gaillarde «Lord Salisbury», GIBBONS (Orlando)

      • Écrit par Alain FÉRON
      • 354 mots
      Membre d'une famille illustre de musiciens anglais, Orlando Gibbons occupe, de 1605 à sa mort, le poste prestigieux d'organiste de la chapelle du roi Jacques Ier. En 1625, il organise les solennités qui entourent les funérailles de Jacques Ier et prépare les festivités organisées pour accueillir...
    • SUITE, musique

      • Écrit par Roger BLANCHARD
      • 921 mots
      • 1 média

      À l'origine, on désignait par « suite » une série d'airs de danse écrits dans la même tonalité (majeure ou mineure) mais de rythme et de caractère différents.

      On peut faire remonter au Moyen Âge l'usage de lier les danses, deux par deux : une lente et une vive....

    • The Earl of Essex Galliard, DOWLAND (John)

      • Écrit par Alain FÉRON
      • 504 mots
      Luthiste, chanteur et compositeur, l'Anglais John Dowland est, de 1580 à 1584, au service de l'ambassadeur d'Angleterre à Paris. Déçu de ne pas obtenir en 1594 le poste de luthiste à la cour d'Élisabeth Ire (probablement parce qu'il s'est converti au catholicisme), il décide...

    Voir aussi