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MENDELSSOHN FANNY (1805-1847)

La pianiste et compositrice allemande Fanny Mendelssohn, de son nom de baptême Fanny Cäcilie Mendelssohn Bartholdy, était la sœur aînée du compositeur Felix Mendelssohn, dont elle fut également la confidente.

Petite-fille du philosophe Moïse Mendelssohn (1729-1786), fille de Lea et Abraham Mendelssohn Bartholdy, elle naît le 14 novembre 1805 à Hambourg. Sa famille s’établit dès 1811 à Berlin et participe activement à l’atmosphère cultivée de l’intelligentsia. Là, ses parents organisent chaque dimanche des concerts que fréquentent tous les artistes de renom de passage dans la ville. Très tôt, la jeune Fanny se montre aussi douée musicalement que son frère, et les deux enfants ont les mêmes professeurs de musique. Felix reconnaîtra volontiers que sa sœur joue du piano mieux que lui et en fera sa principale conseillère en matière de musique jusqu’à son départ du domicile parental. À l’âge de treize ans, Fanny aurait été capable d’interpréter de mémoire l’ensemble des préludes du livre 1 du Clavier bien tempéré de J.-S. Bach.

En 1829, elle se marie avec le peintre de cour prussien Wilhelm Hensel, qui l’incitera à interpréter ses œuvres. Les époux voyagent en Italie en 1839-1840 et rencontrent Berlioz et Gounod qui se montrent impressionnés par les talents d’interprète et de compositrice de la jeune femme. À la mort de sa mère en 1842, Fanny prend la tête du foyer familial des Mendelssohn à Berlin, rôle qui l’amène à organiser des concerts locaux et à se produire occasionnellement comme pianiste, interprétant des pièces de Bach, Beethoven, Felix Mendelssohn, ainsi que certaines de ses compositions. Elle reste très proche de son frère et son décès, le 14 mai 1847 à Berlin (Prusse), sera pour beaucoup dans celui de Felix six mois plus tard.

Fanny Mendelssohn composa environ 500 œuvres, comprenant autour de 120 pièces pour piano, de nombreux lieder, de la musique de chambre, des cantates et des oratorios. Six de ses lieder furent publiés sous le nom de Felix dans les deux opus (8 et 9) de Douze Lieder de ce dernier, tandis qu’elle ne publia sous son propre nom que peu d’œuvres, incluant des recueils de courtes pièces pour piano, une poignée de lieder et un trio avec piano. La plus grande partie de ses compositions restantes n’existent qu’à l’état de manuscrit. Du point de vue stylistique, sa musique est proche de celle de son frère.

Le fils de Fanny, Sebastian Ludwig Felix, écrivit une biographie de la famille Mendelssohn en partie fondée sur les journaux et les lettres de sa mère, qui fournit de nombreuses informations sur Felix.

— Universalis

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Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. MENDELSSOHN FANNY (1805-1847) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • MENDELSSOHN-BARTHOLDY FELIX (1809-1847)

    • Écrit par Pierre-Paul LACAS
    • 2 637 mots
    • 1 média
    ...variés – lettres, peinture, sport, philosophie (il va suivre les cours de Hegel) – tout en cultivant un don exceptionnel pour la musique. Sa mère et sa sœur Fanny sont des musiciennes authentiques : sa grand-tante, Sara Levi-Itzig, ancienne élève de Wilhelm Friedemann Bach (1710-1784), lui fait connaître...

Voir aussi