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RETHBERG ELISABETH (1894-1976)

Cette soprano wagnérienne « blonde » (Elisabeth de Tannhäuser, Elsa de Lohengrin, Sieglinde de La Walkyrie, Eva des Maîtres chanteurs de Nuremberg) sut conquérir, grâce à ses Verdi (Leonora d'Il Trovatore et de La Forza del destino, Amelia d'Un ballo in maschera et de Simon Boccanegra, Desdemona d'Otello), l'implacable Toscanini. Sans doute parce qu'à la redondance italienne elle préférait la linéarité instrumentale, à l'extraversion la pudeur insinuante. Son Amelia Grimaldi, dans les Simon Boccanegra légendaires de 1935 et 1939, demeure le témoignage le plus accompli de son art. Pareille fluidité de l'émission, pareil velouté du timbre joints à une telle égalité de ligne appartiennent à un passé révolu. Tous les rôles majeurs du compositeur italien auront trouvé, dans cette chanteuse à l'extrême sensibilité, un instrument de rêve. L'Europe saura la fêter, y compris Paris, où elle affronta la Brünnhilde de La Walkyrie en 1930 avant Elisabeth et Aïda. De trop rares disques témoignent assez mal de cet art si ardemment discret, tel le duo d'Aïda qu'elle grava avec le ténorGiacomo Lauri-Volpi.

De son véritable nom Lisbeth Sättler, Elisabeth Rethberg, née le 22 septembre 1894 à Schwarzenberg, prés de Zwickau, en Saxe, est morte le 6 juin 1976 à Yorktown Heights (N.Y., États-Unis).

— Jean CABOURG

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Écrit par

  • : critique musical, agrégé de lettres modernes

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Jean CABOURG. RETHBERG ELISABETH (1894-1976) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )