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DYNAMITE-GOMME

Depuis le xive siècle, la poudre noire – substance à base de salpêtre, de soufre et de charbon de bois – servait non seulement de force propulsive mais aussi d’explosif pour les mines et les bombes. Vers 1800 apparurent les premiers chlorates et fulminates, utilisés surtout en petites quantités pour l’amorçage par percussion. Au milieu du xixe siècle, la chimie permet la nitration de matières organiques : les premiers nitrates organiques, explosifs potentiels, sont découverts (nitrocellulose, nitroglycérine, nitrate d’ammoniaque, etc.). Alfred Nobel (1833-1896) brevète alors les explosifs puissants qui assurent l’essor des travaux publics liés au développement des grands réseaux (chemins de fer, canaux, routes) : la nitroglycérine ou « huile explosive de Nobel » (1863), la dynamite au kieselguhr (nitroglycérine stabilisée sous forme de pâte par mélange avec une terre siliceuse à diatomées ou kieselguhr, brevet en 1867), puis la dynamite-gomme ou « dynamite extra Nobel » (1875), premier explosif de manipulation aisée avant le plastic (1943). Dès la fin du xixe siècle et durant la Première Guerre mondiale, la carbochimie multiplie les dérivés organiques nitrés (mélinite et picrates, crésilyte, tolite ou TNT – trinitrotoluène –, xylite, etc.). Parallèlement se développent les explosifs nitratés (schneidérite), chloratés et perchloratés. Mais la physique nucléaire va élaborer des produits (bombes atomiques et bombes à hydrogène) dont la puissance, exprimée en kilotonnes ou en mégatonnes de TNT, surpasse de beaucoup celle des explosifs chimiques ou matériaux énergétiques.

— Patrice BRET

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Écrit par

  • : chercheur honoraire au centre Alexandre Koyré, EHESS-CNRS-MNHN, Paris

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Patrice BRET. DYNAMITE-GOMME [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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