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YOAKAM DWIGHT (1956- )

Reprenant au milieu des années 1980 le flambeau du pur honky tonk – genre de la country music dérivé du western swing –, Dwight Yoakam est un des premiers et principaux représentants du courant de country music dit des « nouveaux traditionalistes » (new traditionalist).

Influencé par George Jones, Merle Haggard et Elvis Presley, Yoakam est un merveilleux chanteur qui module chaque syllabe de façon irrésistible ; il est aussi un habile compositeur dont les thèmes d'apparence traditionnelle évoquent avec force la vie quotidienne et les aspirations de ses contemporains. Fils d'une inconditionnelle de Johnny Cash qui l'élève dans le culte de son idole, Dwight (né le 23 octobre 1956 à Pikeville, dans le Kentucky) fait ses débuts de chanteur et de guitariste dans divers groupes de rock avant de tenter sa chance à Nashville en 1978.

Déçu par la scène musicale, exclusivement commerciale et sans inspiration, qu'il y trouve, Dwight Yoakam part s'installer à Los Angeles en compagnie de Pete Anderson, un guitariste surdoué qu'il a rencontré à Nashville. Tous deux mettent au point une sorte de fusion harmonieuse entre rock et honky tonk qui plaît aux « cowpunks » des clubs rock de Californie. Après un album autoproduit (A Town South of Bakersfield, 1984), Yoakam enregistre en 1986 Guitars, Cadillacs, Etc., Etc. (Reprise), qui, encensé par la critique rock (notamment par la revue Rolling Stone), rencontre un franc succès autant chez les jeunes amateurs de rock que chez ceux de country. Très attendu, l'album suivant, Hillbilly DeLuxe (Reprise, 1987), contient des titres évocateurs et pleins de verve comme Little Sister, Little Ways ou Smoke Along the Track. Le disque triomphe autant en Amérique que dans le monde entier et installe vraiment le genre new traditionalist qui renouvelle la country, suscitant quantité d'émules et d'imitateurs jusqu'à Nashville. Sans se laisser enivrer par le succès, Dwight Yoakam préfère ensuite espacer ses concerts comme ses albums, créant une chaîne de restaurants et une ligne de vêtements qui lui assurent des revenus extramusicaux, et ne dédaignant pas de jouer au cinéma. Chacun de ses disques est un projet cohérent et original qui constitue souvent un événement, comme l'excellent Gone en 1995 (Reprise).

— Gérard HERZHAFT

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Gérard HERZHAFT. YOAKAM DWIGHT (1956- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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