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JONES GEORGE (1931-2013)

Connu pour sa voix de velours, un registre à l'amplitude étonnante qui lui permettait de passer des basses aux aiguës sans perdre ni clarté ni précision, et qui lui a valu le surnom flatteur de « Rolls Royce de la country music », George Jones fut bien plus qu'un « country crooner ». Ce chanteur et guitariste a largement contribué à perpétuer le genre honky-tonk, ossature centrale de la country music, qu'il a illustré et défendu contre vents et marées.

George Glenn Jones naît le 12 septembre 1931 à Saratoga, au Texas. Très influencé par Ernest Tubb et, surtout, Hank Williams, il enregistre pour plusieurs petits labels texans (notamment de savoureuses pièces de rockabilly, sous le nom de Arlie Duff) avant de percer à Nashville, dans les années 1960, avec The Window up Above, She Thinks I Still Care ou Why, Baby, Why ? Sa popularité culmine la décennie suivante, autant pour ses succès discographiques, de plus en plus coulés dans le moule du Nashville sound (We Can Make It, The Grand Tour, The Door), que pour sa liaison conjugale tumultueuse avec la chanteuse Tammy Wynette, qui défraie la chronique.

Après son divorce et un long passage à vide dû à ses problèmes, très médiatisés à Nashville, avec la drogue, l'alcool, voire la délinquance, George Jones a su remonter la pente. Il a retrouvé ses racines musicales, retrouvé le goût de la scène et il est peu à peu devenu l'un des inspirateurs (avec Lefty Frizzell) de la country music des années 1990, celle des « nouveaux traditionalistes » (new traditionalists), qui ont imposé un retour aux sources, modernisées, de cette musique, notamment Randy Travis, avec lequel George Jones a enregistré en duo (A Few Ole Country Boys).

L'œuvre de George Jones, décédé à Nashville le 26 avril 2013, est qualitativement et quantitativement considérable ; bien qu'il soit difficile d'opérer un choix, on peut suggérer l'écoute des albums Trouble in Mind (United Artists, 1965), George Jones with Love (Musicor, 1971) et Hardcore Honky Tonk (Mercury, 1991).

— Gérard HERZHAFT

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Gérard HERZHAFT. JONES GEORGE (1931-2013) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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