Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

HERVIEU DOMINIQUE (1962- )

De la danse à l'institution

En juin 2008, Dominique Hervieu prend, avec José Montalvo, la direction du Théâtre national de Chaillot, tout juste dévolu au seul art chorégraphique et destiné à promouvoir la danse contemporaine. C'est également l'aboutissement d'années de travail à l'intérieur de cette même structure, José Montalvo étant directeur de la danse depuis 2000 et Dominique Hervieu directrice de la mission jeune public, également depuis 2000.

Parallèlement à cette carrière en étroite collaboration avec José Montalvo, Dominique Hervieu a toujours développé des projets personnels, souvent en relation avec la sensibilisation de toutes sortes de publics à la danse. Elle invente des actions pédagogiques originales en milieu scolaire, associatif ou hospitalier. Ainsi, dès 1989, elle propose un spectacle qui consiste à composer une chorégraphie pour la population d'une ville. Les Danses à voir et à danser rassembleront entre trois cents et trois mille personnes de tous les âges et de tous les horizons. En septembre 2001, elle crée Mosaïque... danse(s) d'une ville, spectacle chorégraphique pour 180 danseurs amateurs de 15 à 85 ans, véritable portrait dansé multiculturel de la Ville de Créteil, pour le Festival international de la ville. En 2002, elle crée Intervallo Brio, pièce rassemblant des danseurs virtuoses, un grand-père et deux petites filles, pour le festival Mettre en Scène au Théâtre national de Bretagne, à Rennes. En 2004, elle met en place un parcours chorégraphique au Louvre qui rassemble plus de 5 000 spectateurs. En 2006, elle crée L'Art de la rencontre – « cartes postales chorégraphiques pour les francofffonies ! », film tourné avec la complicité de quatre chorégraphes francophones venant du Mali, du Cambodge et de Tunisie. Conçue en collaboration avec le ministère de l'Éducation nationale, cette œuvre filmée est diffusée largement dans les écoles en France et à l'étranger. En septembre 2007, La Danse, l'art de la rencontre, documentaire diffusé par Arte, obtient le grand prix du 44e Festival international de télévision Golden Prague et le prix du festival du film de Bagdad.

C'est certainement à son parcours artistique sans faute allié à son souci de démocratisation d'un art jugé parfois élitiste que Dominique Hervieu doit sa nomination, en juin 2011, de directrice des deux plus grosses institutions dédiées à la danse en France : la Maison de la danse à Lyon et la Biennale de la danse qui, depuis 1984, se tient dans cette même ville.

— Agnès IZRINE

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : écrivaine, journaliste dans le domaine de la danse

Classification

Pour citer cet article

Agnès IZRINE. HERVIEU DOMINIQUE (1962- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • MONTALVO JOSÉ (1954- )

    • Écrit par Agnès IZRINE
    • 1 428 mots
    ...Nikolais et Merce Cunningham. Ses premières créations sont courtes, ludiques, et prennent souvent la forme de mini-romans dansés. En 1982, il rencontre Dominique Hervieu qui devient son interprète fétiche et sa complice de travail. Ensemble, ils remportent quatre concours d’affilée (de 1986 à 1988), mais...

Voir aussi