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DICTATUS PAPAE

En 1074, le pape Grégoire VII condamne la simonie (trafic des choses saintes et des fonctions ecclésiastiques) et le nicolaïsme (mariage ou concubinage des prêtres). Comme ces réformes sont mal acceptées, le pape pense que le mal vient de l'investiture laïque – la désignation des évêques par les princes –, qu'il interdit en 1075. Pour justifier cette mesure refusée par l'empereur germanique, le pape affirme son autorité sur l'Église universelle et sur les princes dans une lettre conservée aux Archives vaticanes, intitulée Dictatus papae (décrets ou affirmations du pape). En 27 points, le pape se reconnaît le droit de déposer les princes et les évêques dans l'Église universelle, de délier les sujets du serment de fidélité et affirme qu'il ne peut être jugé par personne. C'est le début de la querelle des investitures marquée par la soumission de l'empereur Henri IV à Canossa (1077) et par la mort du pape en exil (1085). Les Dictatus papae énoncent pour la première fois les principes de la théocratie pontificale, systématiquement développés aux xiie et xiiie siècles, en particulier par les papes Alexandre III, Innocent III, Innocent IV et Boniface VIII.

— Jean-Urbain COMBY

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Écrit par

  • : professeur émérite d'histoire de l'Église à la faculté de théologie de l'université catholique de Lyon

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Pour citer cet article

Jean-Urbain COMBY. DICTATUS PAPAE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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