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DÉBUTS DES TRANSPLANTATIONS D'ORGANES

En 1952, à Paris, l'équipe médicale du professeur Jean Hamburger greffa au jeune Marius Renard un rein prélevé chez sa mère. Cette greffe effectuée par Delinotte et N. Oeconomos fut un succès technique, mais l'enfant mourut au vingt et unième jour. La qualité de l'intervention n'était pas en cause, car, deux ans plus tard à Boston, une greffe de rein faite entre deux jumeaux vrais devait réussir en raison de l'identité biologique presque parfaite entre donneur et receveur. Marius Renard avait été victime d'une réaction de rejet.

La lutte contre le rejet passa donc d'abord par un appariement biologique, aussi précis que possible entre le donneur et le receveur (groupes sanguins, groupes HLA), puis par la mise au point de médicaments antirejet, corticoïdes et azathrioprine.

C'est grâce à ce traitement antirejet que les professeurs René Kuss et Marcel Legrain, à Paris, obtinrent en 1960, les premiers succès de greffes de rein entre personnes non apparentées.

Ces premiers succès encouragèrent d'autres tentatives : greffes de foie en 1963 (T. Starzl), de pancréas en 1966 (R. Lillehei), de cœur en 1967 (C. Barnard), de poumon en 1968 (F. Derom)

Mais il fallut attendre la découverte par J.-F. Borel en 1970 d'un antirejet efficace, la ciclosporine, utilisée avec succès par N. Shumway à partir de 1980 dans les greffes de cœur, pour assister au véritable essor des greffes d'organes.

— Christian CABROL

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Christian CABROL. DÉBUTS DES TRANSPLANTATIONS D'ORGANES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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