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COURBET ET SON PUBLIC (repères chronologiques)

1848 Gustave Courbet (1819-1877), qui exposait au Salon depuis 1844 sans vraiment y percer, est cette année-là remarqué avec Le Violoncelliste, 1847, Stockholm Nationalmuseum.

1849 L'Après-Dînée à Ornans remporte au Salon un succès d'estime (la toile est appréciée à la fois par Ingres et par Delacroix) et est achetée pour le musée des Beaux-Arts de Lille. Courbet est médaillé (et ne devra donc plus, par la suite, soumettre ses œuvres au jury).

1851 L'envoi de Courbet au Salon, où figurent Un enterrement à Ornans et Les Casseurs de pierre, suscite un grand intérêt, où se mêlent éloges et critiques.

1852 Pour la première fois, Courbet expose au Salon un tableau, Les Demoiselles de village, acheté avant l'ouverture de l'exposition. Malgré la qualité de l'acquéreur (le comte de Morny), l'œuvre est très discutée par la critique et le public.

1853 Les Baigneuses déçoivent ou choquent généralement le public du Salon, mais le tableau est acheté par Alfred Bruyas qui va devenir le mécène et l'ami du peintre.

1855 Exposition universelle à Paris et pavillon particulier de Courbet.

1857 Courbet expose au Salon, pour la première fois, des tableaux de chasse, genre grâce auquel il va désarmer la critique et rencontrer un succès croissant, en particulier après son voyage en Allemagne (1858-1859). Il abandonne les scènes de la vie paysanne, mais choque avec Les Demoiselles des bords de la Seine. Il reçoit néanmoins un « rappel de médailles ».

1861 Son envoi au Salon obtient une louange unanime, mais après un début de négociations l'œuvre principale (Combat de cerfs) n'est pas achetée par l'État, et Courbet n'est pas décoré de la Légion d'honneur comme il en avait été question. Courbet va être néanmoins de plus en plus sollicité par les organisateurs d'exposition, en France et à l'étranger.

1863 Courbet présente volontairement au jury un tableau très anticlérical (Le Retour de la conférence), qui n'est même pas accepté au Salon des refusés. Son envoi déçoit la critique et le public. Il recherche un scandale analogue l'année suivante avec Vénus et Psyché (refusé), puis en 1865 avec le Portrait de Pierre-Joseph Proudhon en 1853, qui n'obtient aucun succès. Mais l'artiste continue à avoir nombre d'amateurs avec des sujets plus classiques, notamment ses paysages. Il est ainsi très en vogue dans la société élégante de Trouville, où il passe l'été.

1866 Courbet figure dans le salon d'honneur du Salon, mais ne reçoit aucune récompense officielle.

1867 Comme en 1855, Courbet présente des tableaux à l'Exposition universelle, mais organise aussi, sans grand succès, sa propre exposition particulière dans un pavillon séparé, place de l'Alma.

1870 Très bon accueil réservé au Salon à l'envoi de Courbet (deux paysages). Il a reçu, l'année précédente, des récompenses du roi des Belges, Léopold II, et de Louis II de Bavière. Mais les événements de 1870-1871 vont profondément modifier ses rapports avec le public et la critique dans les dernières années de sa carrière.

— Barthélémy JOBERT

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Écrit par

  • : ancien élève de l'École normale supérieure, professeur à l'université de Paris-IV-Sorbonne

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Barthélémy JOBERT. COURBET ET SON PUBLIC - (repères chronologiques) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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