Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

VAUGELAS CLAUDE FAVRE seigneur de (1585-1650)

Auteur des Remarques sur la langue française, publiées en 1647. On ne peut dire que cet ouvrage de Vaugelas constitue à proprement parler une grammaire ; il s'agit plutôt d'une suite, assez libre, de remarques s'adressant aux « honnêtes gens ». L'auteur ne cherche pas tant à décrire ou à expliquer qu'à indiquer le bon usage, « composé de l'élite des voix. C'est la façon de parler de la plus saine partie de la Cour. » On peut considérer l'attitude de Vaugelas comme essentiellement normative : il dit le droit en fait de langage, il précise les frontières du goût. L'élégance de son travail, l'aisance polie de son discours ne sauraient masquer les insuffisances théoriques profondes des Remarques, œuvre d'honnête homme plutôt que de savant.

— Michel BRAUDEAU

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Michel BRAUDEAU. VAUGELAS CLAUDE FAVRE seigneur de (1585-1650) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • FRANCE (Arts et culture) - La langue française

    • Écrit par Gérald ANTOINE, Jean-Claude CHEVALIER, Loïc DEPECKER, Françoise HELGORSKY
    • 15 699 mots
    • 2 médias
    La réglementation de la langue a d'abord été l'œuvre des salons et de la Cour, sous la férule de Malherbe, Vaugelas, Bouhours. Les critères sont le « bon usage » (suivant Vaugelas, « la façon de parler de la plus saine partie de la Cour »), l'élégance et la « justesse » de l'expression. Vers 1650,...
  • GRAMMAIRE

    • Écrit par Jean-Claude MILNER
    • 8 586 mots
    ...connaissance spontanée de la norme (ce qu'on peut appeler un « sens de la langue ») : l'illustration la plus explicite de cette référence se trouve chez Vaugelas. Mais aussi, d'autre part, les meilleurs écrivains, lesquels généralement n'appartiennent pas à la classe de loisir : ici encore Vaugelas donne...
  • FRANÇAISE LITTÉRATURE, XVIIe s.

    • Écrit par Patrick DANDREY
    • 7 270 mots
    ...piliers de la réflexion critique moderne sur les normes et le goût du beau style : prélude aux réflexions sur les règles de la langue et du « bel usage » (Ménage, Vaugelas), aux entretiens sur le goût, la conversation, le bel esprit (Mlle de Scudéry, Bouhours), et à l’application qu’en font tant d’épistoliers...

Voir aussi