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OBERKAMPF CHRISTOPHE PHILIPPE (1738-1815)

Issu d'une famille de teinturiers de Bavière, Oberkampf devient graveur à Mulhouse, puis coloriste à la manufacture de l'Arsenal à Paris. Il obtient en 1759 l'autorisation de fonder à Jouy-en-Josas la première manufacture de toiles imprimées avec des planches de cuivre gravées. Il est naturalisé Français en 1770 et ses ateliers sont érigés en manufacture royale ; il reçoit en mars 1787, des lettres de noblesse, qu'il refuse ; il est alors un des principaux fabricants d'indiennes en Europe, ses bénéfices s'accroissent de 6,7 p. 100 dans sa manufacture de Jouy, après 1764. En 1789, il fonde une société au capital social de près de 9 millions. Ayant réussi à survivre à l'époque révolutionnaire, il met en marche, en 1797, la première machine à imprimer les indiennes. Quelques années plus tard, il met au point de nouvelles couleurs et possède pendant quelque temps un quasi-monopole des toiles peintes.

Napoléon visite ses ateliers en 1806 et le décore de la Légion d'honneur, scène illustrée par un tableau d'Isabey. Oberkampf installe à Essonnes une filature de coton, mais ses établissements, menacés par la concurrence anglaise, périclitent après sa mort, précipitée par la destruction de ses ateliers au moment de l'invasion des Alliés en 1815. Du moins, Oberkampf a-t-il donné à l'industrie du coton en France une vigoureuse impulsion. Au milieu du xixe siècle, cette industrie employait quelque trois cent mille ouvriers.

— André Jean TUDESQ

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Écrit par

  • : professeur à la faculté des lettres et sciences humaines de Bordeaux

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Pour citer cet article

André Jean TUDESQ. OBERKAMPF CHRISTOPHE PHILIPPE (1738-1815) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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