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KOTZEBUE AUGUST VON (1761-1819)

De son temps, Kotzebue fut l'auteur dramatique le plus célèbre, dépassant, et de loin, en notoriété Goethe et Schiller. Directeur du théâtre de la cour à Vienne en 1798-1800, puis du théâtre allemand de Saint-Pétersbourg, on le retrouve en 1802 à Berlin directeur du journal Der Freimütige (L'Homme sincère). Sur le plan littéraire, il dirige ses attaques contre Goethe et les romantiques. Entre 1808 et 1810, il dirige la revue Die Biene (L'Abeille), feuille antinapoléonienne. Au service du tsar, il est considéré par les nationalistes et par les libéraux allemands comme un espion. Il prend position contre tout ce que l'Allemagne d'alors comporte de partisans du progrès. L'étudiant Karl Sand, membre des Burschenschaften (mouvement estudiantin allemand, libéral et national), le poignardera en 1819. Ayant une très bonne maîtrise de son métier, Kotzebue a écrit environ deux cents drames et comédies complètement oubliés aujourd'hui, pièces sentimentales et souvent larmoyantes, sans profondeur. Ainsi Haine et Remords (Menschenhass und Reue, 1789), Les Indiens en Angleterre (1789). Il a écrit par ailleurs des essais historiques, des poèmes et des récits. Sa meilleure œuvre, Les Citadins allemands (Die deutschen Kleinstädter, 1803), est une satire des petits-bourgeois.

— Marie-Claude DESHAYES

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Pour citer cet article

Marie-Claude DESHAYES. KOTZEBUE AUGUST VON (1761-1819) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • BRENTANO CLEMENS (1778-1842)

    • Écrit par André SOUYRIS
    • 1 834 mots
    • 1 média
    Brentano fit ses débuts littéraires dans la capitale du romantisme qu'était alors Iéna, en publiant, dès 1800, contre Kotzebue et les ennemis du romantisme en général, une satire, Gustav Wasa, et, en 1801-1802, le roman Godwi. Les analogies avec le Wilhelm Meister de Goethe, modèle de tous...

Voir aussi