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SULLIVAN ARTHUR (1842-1900)

Arthur Sullivan - crédits : Library of Congress/ Corbis/ Getty Images

Arthur Sullivan

Le compositeur Arthur Sullivan a établi, avec William Schwenk Gilbert, la forme caractéristique de l'opérette anglaise. La satire et l'ingéniosité verbale de Gilbert s'alliaient si bien aux mélodies inépuisables, à la maestria inventive et au sens de la parodie de Sullivan que les œuvres nées de cette association unique furent durablement saluées par la critique internationale.

Fils d'un musicien irlandais devenu chef de fanfare au Royal Military College et d'une mère d'origine irlandaise, Arthur Sullivan naît le 13 mai 1842, à Londres. Il rejoint les chœurs de la chapelle royale, avant d'obtenir une bourse pour étudier à la Royal Academy of Music de Londres, sous la houlette de William Sterndale Bennett et de John Goss. Le jeune Sullivan poursuit sa formation au Conservatoire de Leipzig.

Nommé organiste à l'église Saint Michael de Londres en 1861, il remporte l'année suivante un vif succès lorsqu'il compose une musique de scène pour la pièce The Tempest de Shakespeare représentée au Crystal Palace. Il compose ensuite la cantate Kenilworth (1864), le ballet L'Île enchantée, produit à Covent Garden (où Sullivan est un temps organiste), une symphonie et un concerto pour violoncelle, les ouvertures In Memoriam et Overtura di Ballo ainsi que de nombreuses chansons.

Pour son premier opéra-comique, Sullivan met en musique la pièce Cox and Box (1867) de Francis Cowley Burnand. L'opérette Contrabandista, également écrite sur un livret de Burnand, est créée la même année. Thespis (1871), œuvre qui marque le début de la collaboration avec Gilbert, rencontre peu de succès lors de sa création au Gaiety Theatre. Richard D'Oyly Carte, alors gérant du Royalty Theatre, fait se retrouver les deux hommes en 1875 ; le fruit de cette association, Trial by Jury, à l'origine censé venir conclure une opérette d'Offenbach, La Périchole, bénéficie aussitôt d'une grande popularité et sera joué pendant plus d'un an.

D'Oyly Carte forme alors la Comedy Opera Company, afin que cette troupe présente des opérettes intégralement écrites par Gilbert et Sullivan. La première d'entre elles, The Sorcerer (1877), est suivie par H.M.S. Pinafore (1878), qui remporte un succès phénoménal, puis par The Pirates of Penzance (créé en 1879 à New York, puis en 1880 à Londres).

Durant la série de représentations de Patience (1881), D'Oyly Carte transfère la production au Savoy Theatre qu'il vient juste de faire construire et où il jouera les opérettes Iolanthe (1882), Princess Ida (1884), The Mikado (1885), Ruddigore (1887), The Yeomen of the Guard (1888) et The Gondoliers (1889). Les œuvres collectives de Gilbert et Sullivan deviennent alors connues sous le nom de « Savoy Operas ».

Sullivan s'insurge de temps à autre contre la nature artificielle des intrigues de Gilbert ; cette situation conduit à un désaccord qui atteint son apogée lorsque Sullivan soutient D'Oyly Carte dans un petit différend d'ordre commercial. Sullivan écrit son opéra suivant, Haddon Hall (1892), sur un livret de Sydney Grundy. La collaboration qu'il reprend par la suite avec Gilbert, pour Utopia Limited (1893) et The Grand Duke (1896), ne retrouvera pas son niveau d'antan. Sullivan achève trois autres opérettes : The Chieftain (1895), adapté en grande partie du Contrabandista, The Beauty Stone (1898), sur un livret d'Arthur Wing Pinero et de J. Comyns Carr, et The Rose of Persia (1899), en association avec Basil Hood, lequel signe également le livret de The Emerald Isle, œuvre inachevée que le compositeur Edward German terminera.

Parmi les compositions plus classiques de Sullivan figurent la pièce pour orchestreThe Prodigal Son (1869), les oratorios The Light of the World (1873) et The Martyr of Antioch (1880), la cantate The Golden Legend (1886) et l'opéra romantique Ivanhoe[...]

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  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Universalis. SULLIVAN ARTHUR (1842-1900) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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Arthur Sullivan - crédits : Library of Congress/ Corbis/ Getty Images

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